Maverick Viñales a été l’un des protagonistes de cette saison 2021 de MotoGP, mais sans doute pas dans le sens qu’il aurait souhaité. L’Espagnol a remporté le premier Grand Prix de l’année au Qatar avec autorité, laissant présager une belle campagne avec sa Yamaha. Mais ce n’était qu’un feu de paille. Par la suite, la relation entre le pilote et le constructeur s’est consumée et le torchon entre les deux a brûlé dès la rentrée de l’été. Une situation qui a laissé comme un goût de cendre mais, tel le Phénix, le Top Gun a pu renaître chez Aprilia. Un auvent sous lequel il est à présent contraint de réussir.
Entre Maverick Viñales et Aprilia, c’est à la fois une ambition et un mariage de raison. Le pilote peut remercier son compatriote Aleix Espargaró de l’avoir guidé jusqu’à l’usine de Noale à un moment de sa carrière où son caractère difficile avait pris le pas chez les décideurs de contrat sur son réel talent. Il faut dire que les choses étaient allées loin avec Lin Jarvis et Yamaha qui ont, pour la première fois de leur carrière en Grand Prix, suspendu un de leur pilote pour faute avant de s’en séparer. Un moment qui a secoué le directeur de l’équipe d’Iwata selon son propre aveu.
Quant à Viñales, le prix d’une liberté qu’il s’est dit ravi d’avoir retrouvée lui a coûté cher : l’Espagnol a ainsi renoncé aux 6,5 millions d’euros d’honoraires en 2022 et à la moitié du salaire en 2021. Il a donc perdu environ 10 millions, sans parler du contrat avec l’enseigne Monster. Chez Aprilia il doit se contenter d’environ 1,5 million par an. Mais dans une ambiance familiale qu’il loue à chaque fois qu’il le peut.
Maverick Viñales est déjà en mode combat
Cela étant dit, il faut à présent faire de la RS-GP l’arme de la revanche. Soit une machine en mesure de gagner. Un vrai défi qui a commencé en Aragon. Viñales a fait cinq Grands Prix avec l’Aprilia. Une 13e et une huitième place sont ses meilleurs résultats jusque-là. Alors il y a du boulot et Viñales a décidé déjà de s’y mettre. Pour lui, point de plages ensoleillées ou de pistes enneigées.
Il préfère tourner à Valence avec une RSV4, comme le montrent ces images venues de GPOne. Car le règlement IRTA ne permet pas d’utiliser une MotoGP en dehors des jours fixés par le calendrier. Le seul choix est donc d’utiliser la version route. Alors que la plupart de ses congénères louent cette période pour se refaire une santé et reposer le mental, Viñales est déjà en mode combat. L’avenir dira si ce contrepied lui aura été, ou non, bénéfique.