La prochaine saison se fera sans un Valentino Rossi comme compétiteur. Une sorte de monde jaune d’après dont on ne saurait encore évaluer les contours ni l’impact collatéral sur un univers global déjà touché par l’onde de choc de la crise sanitaire. Mais cette nouvelle situation a suscité divers commentaires qui peuvent forger un début d’opinion…
Un monde des Grands Prix sans Valentino Rossi sera le tableau du prochain exercice et ce sera une conjoncture inédite depuis pas moins de 26 saisons. Ce qu’il y a d’abord à craindre, c’est une baisse de l’intérêt qui entrainerait un impact économique sur un paddock déjà fortement secoué par le choc majeur et général de la crise sanitaire. Plus intimement, l’ambiance sur la grille évoluera en fonction de ce vide. Carlos Checa a ainsi commenté sur Corsedimoto : « je ne pense pas que ça va changer, ils vont continuer à courir comme avant. Valentino sera toujours ce qu’il est et continuera d’être là en personne en tant que manager, accompagnant son frère, l’équipe… Mais il est évident que Valentino a marqué une époque. Au cours des dernières années, il a été un peu à l’écart de ce combat, mais il a continué à essayer avec son plus beau sourire, cela n’aura pas été facile pour lui ».
Et le dernier Champion du Monde Ducati en WSBK, et nous étions alors en 2011, de conclure : « il a montré que c’est ce qui le passionne, l’émeut et il l’a fait jusqu’au bout, avalant quelques mauvais résultats qui ne sont pas faciles pour un pilote comme Rossi. Je crois que ce sera maintenant à un autre niveau qu’il apportera son expérience. Mais je pense aussi que les protagonistes ont longtemps su en profiter… Pouvoir gagner un championnat avec Rossi sur la piste a meilleur goût ».
Sur Valentino Rossi : « même si vous ne voyiez que du jaune, ce n’était qu’un avantage pour nous aussi«
Sur Speedweek, Andrea Dovizioso, qui sera donc entrer dans l’histoire de Vale comme étant son ultime équipier en Grand Prix a déclaré : « Valentino était tellement important et on a tellement parlé de lui au cours de sa carrière que c’est difficile…Tous les compliments, qui sont tous bien mérités, ont déjà été prononcés, on ne peut que les répéter : à quel point c’était important pour le MotoGP, combien de personnes suivent le sport parce qu’il a fait ce qu’il a fait, parce qu’il a gagné, mais surtout il créé cette atmosphère. Il est tellement charismatique, c’est l’une de ses qualités les plus importantes pour moi ».
« Il est bien éveillé, intelligent et charismatique. À mon avis, cela a contribué au fait que de nombreux fans qui n’étaient pas si passionnés par les motos sont venus au sport. Et même si vous ne voyiez que du jaune pour la plupart, ce n’était qu’un avantage pour nous aussi » reconnait le triple vice-champion du monde Ducati à présent pilote Yamaha qui termine sa démonstration en beauté : « c’était vraiment agréable de voir cette époque. Je me considère chanceux d’avoir participé au championnat du monde pendant cette période ».
