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Ducati

Chez Ducati, il n’a pas échappé que lorsqu’il est fait mention des difficultés rencontrés par les constructeurs japonais dans le déroulé de leur projet, que ce soit en MotoGP ou en WSBK, les responsables ainsi interrogés mettent en avant la crise sanitaire. Celle-ci les impacterait plus que tous les autres concurrents. Les marques européennes tireraient ainsi mieux leur épingle du jeu dans ce monde d’après. Une vision des choses qui n’est pas du tout du goût de Gigi Dall’Igna, haut représentant d’une usine Ducati qui connait aussi ses moments compliqués…

Gigi Dall’Igna ne veut pas entendre cette petite musique souvent jouée du côté des constructeurs japonais voulant qu’ils soient les premières victimes de la crise sanitaire en cours. Ce qui expliquerait qu’ils se fassent à présent tailler des croupières par leurs concurrents européens. Dont le mérite viendrait donc moins de leurs personnels dans les bureaux d’étude que de la conjoncture dans ce monde d’après.

Le responsable Ducati tient donc à préciser que la situation n’est pas plus rose chez les rouges : « la Covid-19 est un cauchemar pour tout le monde », dit-il à propos des restrictions. « Nous avons dû geler le développement du moteur. Cela signifie que nous n’avons pas pu développer correctement certains composants au cours des deux dernières années et la façon de travailler actuelle qui nous a été imposée est complètement différente de ce que nous connaissions auparavant ».

« Maintenant, la plupart des gens travaillent avec nous via l’ordinateur plutôt que nous personnellement. Ce n’est pas une façon facile de travailler. Mais c’est probablement dû à notre mentalité, car chez Ducati Corse, nous sommes maintenant mieux préparés à faire face à ce problème » développe l’Italien sur Speedweek.

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Ducati : « écouter tout le monde est très important« 

Malgré la pandémie, Ducati a pu progresser suffisamment pour offrir ce bilan enviable au terme de la saison 2021 de MotoGP :  les championnats par équipes et constructeurs sont allés à Borgo Panigale. A seulement quatre reprises aucune Desmosedici n’a atteint le top 3. Il y avait aussi onze pole positions… Des résultats qui sont aussi l’aboutissement d’une mobilisation de tous les instants : « ce n’est pas facile », dit Dall’Igna. « Vous devez savoir comment encourager votre peuple à essayer de nouvelles choses ».

Une dernière remarque qui induit une approche comme une méthode comprises et assumées : « c’est l’une des raisons pour lesquelles nous avons tellement grandi ces dernières années. J’essaie d’adopter toutes les idées des pilotes. Écouter tout le monde est très important. C’est l’un des fondements de ma philosophie de course ». Une attention générale qui a porté ses fruits sur la piste : Ducati a triomphé dans sept courses MotoGP en 2021 et a disputé le titre successivement avec Johann Zarco, Jack Miller et Francesco Bagnaia. Ce trio a finalement atterri dans le top 5 du championnat du monde.

Et puis il y a cet élément qui comble le chef de l’armée rouge, car il n’y a pas meilleure reconnaissance parmi le champ de bataille… Il s’agit du fait que les adversaires se basent sur l’une ou l’autre innovation amenée par Ducati : « tout le monde est fier de recevoir une reconnaissance pour une bonne idée. C’est la vie ». En 2022, il y aura deux Desmosedici de plus que la grille de départ du MotoGP, ce qui en fera huit. Un effectif qui donne déjà des maux de tête aux usines japonaises, et ça n’a rien à voir avec le coronavirus.

Gigi Dall'Igna examine de près les performances de ses pilotes Ducati

 

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