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Malaisie

Ce qu’il faudra faire pour se rendre à Sepang le démontre : la vie dans le paddock du MotoGP dans le monde d’après est aussi peu réjouissante qu’ailleurs, surtout en pensant au monde d’avant. Les restrictions sanitaires exigées par la crise de même nature mettent à l’épreuve les vocations et le team manager Yamaha qu’est Lin Jarvis a avoué qu’à plus de 60 ans, cela commençait à le fatiguer. Il faut pourtant passer sous ces fourches caudines et après les Fêtes, viendra le moment de s’en souvenir. Car les tests d’intersaison de Sepang arriveront dans une Malaisie qui promet un séjour aux airs de contrôle judiciaire…

La pandémie a toujours cours et avec les variants qui s’y succèdent, on n’a sans doute pas encore fini d’en subir les conséquences. Pour les mesurer, il faut mentionner ce qui vient d’être exigé aux protagonistes des Grands Prix pour atteindre la terre promise de Sepang… Qui a accueilli pour la dernière fois un test MotoGP en février 2020.

Pour se rendre à Sepang pour le shakedown test MotoGP (31 janvier au 2 février) puis pour le test IRTA pour la classe MotoGP (5/6 février), il faudra suivre un strict protocole. Il en sera de même par la suite pour le premier test MotoGP du 11 au 13 février sur le Mandalika Street Circuit sur l’île indonésienne de Lombok.

Dorna a informé qu’il sera incontournable de justifier de deux vaccinations sur la Plateforme Participants avant le lundi 3 janvier. Un résultat négatif au test PCR, qui ne doit pas dater de plus de 48 heures, doit être soumis avant le départ. Comme d’habitude, un certain nombre de questions sur l’événement (date et type d’arrivée, quel hôtel, etc…) doivent être répondues afin de permettre la recherche des contacts. Une copie du passeport doit également être téléchargée et le document de voyage doit être valable encore six mois après l’entrée.

Mais ce n‘est pas tout : les autorités malaisiennes ont prescrit d’autres mesures : tous les participants, les membres de l’équipe et des médias doivent séjourner dans l’un des deux « hôtels bulles », sinon des sanctions sévères seront imposées. Les seuls hébergements disponibles sont le Sama-Sama Hotel et le Mövenpick Hotel près de l’aéroport international de Kuala Lumpur (KLIA). Un test PCR négatif (valable 48 heures) doit être documenté avant de partir pour la Malaisie. A leur arrivée au KLIA, tous les participants doivent subir un autre test PCR et s’isoler dans leur chambre d’hôtel jusqu’à ce que le résultat soit disponible. Le résultat sera disponible en 12 à 24 heures.

Circuit de Sepang : l'entrée en Malaisie reste difficile

« Se retrouver sans tests à Sepang serait un vrai gâchis, un gros problème« 

Tous les participants doivent télécharger la « Malaysian Government Covid App », qui est obligatoire pour tous les voyageurs. Pendant le séjour, tous les participants seront testés périodiquement pour le Covid-19. De plus, les personnes entrant dans le pays ne sont pas autorisées à séjourner dans les pays suivants pendant 14 jours avant leur arrivée : Afrique du Sud, Botswana, Eswatini, Lesotho, Mozambique, Namibie, Zimbabwe et Malawi. Pour les résidents de ces pays, il existe une interdiction d’entrée stricte en Malaisie. Les frères Binder savent à quoi s’en tenir…

« Il faut garder les yeux ouverts avec ce Covid, car il fait à nouveau peur et le MotoGP risque lui aussi d’en payer les conséquences » a commenté sur mowmag Carlo Pernat sur cette situation. « Nous avons reçu un e-mail de Dorna avec des indications sur toutes les règles que nous devrons suivre en Malaisie, à l’occasion des tests. Elles sont très rigides, avec des hôtels déjà attribués, des transferts organisés et aucune possibilité de sortir. D’un côté c’est bon signe, car cela veut dire que les tests de Sepang sont confirmés, mais de l’autre c’est une indication d’une situation préoccupante et qui pourrait tout faire sauter à tout moment » analyse l’Italien.

Mais c’est toujours mieux que rien, car ce rien serait synonyme de néant… « Ce serait un gros problème, les constructeurs ont déjà montré quelque chose de nouveau à Jerez, mais nous verrons les vraies motos 2022 à Sepang. Prenez Honda, par exemple, il semble qu’ils aient tout chamboulé pour pouvoir faire une machine qui puisse être pilotée pas seulement par Marc Marquez. Se retrouver sans tests serait un vrai gâchis pour eux ». Et pour d’autres aussi, car le marché des transferts est ouvert et aura besoin des repères donnés par la prestation malaisienne pour négocier les contrats.

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