Le patron de Ducati n’est pas vraiment à l’aise dans ses baskets ces derniers temps. Il sait qu’il a parlé trop vite au sujet d’un Jorge Lorenzo qui n’était pas d’un bon rapport qualité prix avant qu’il ne renverse totalement la tendance lors du Grand Prix d’Italie. Une embellie au Mugello qui s’est confirmée à Montmélo. Dans la foulée, Por Fuera a enfoncé le clou avec son marteau en signant avec Honda pour les deux prochaines années. En trois semaines, le Majorquin a cloué le bec à Claudio Domenicali. Qui, depuis, rame pour retrouver sa superbe.
Et ce sera compliqué. Car il risque tout simplement de s’inscrire dans l’histoire comme celui qui s’est tiré une balle dans le pied. Un fardeau qu’il porte et un boulet qu’il traîne, une situation avec laquelle il doit composer. Lors de la présentation de la prochaine fête des ducatistes que sont les WDW, il a dû une nouvelle fois se justifier :
« Nous sommes effondrés par ce départ de Lorenzo, et je ne peux rien en dire de plus. Jorge est cependant encore sous contrat Ducati et nous en sommes très heureux. Il lui reste douze courses à faire avec nous et nous sommes satisfaits du fait qu’il marche fort. Les oiseaux de mauvais augures qui disent que ça ne va pas durer ont tort. En attendant l’arrivée de Petrucci, j’espère que Jorge va remporter ce championnat, ce qui reste tout à fait possible ».
« Nous sommes heureux d’avoir deux pilotes susceptibles de pouvoir gagner tous les week-ends. Nous avons toujours cru que Jorge serait rapide, mais il lui a malheureusement fallu dix-huit mois pour le démontrer. Mais nous ne sommes pas du genre à regarder derrière nous. On va essayer de gagner le titre cette année avec lui et l’an prochain, on lui rendra la monnaie de sa pièce en mettant Danilo Petrucci devant lui. Un scénario qui semble impossible aujourd’hui, mais rien n’est impossible ».
Un beau numéro de contorsionniste où il manque tout de même quelqu’un : Andrea Dovizioso…
