C’est dans le cadre néo baroque du Carmen à Paris, l’ancien hôtel particulier de Georges Bizet aujourd’hui reconverti en bar à cocktails, que les nouvelles équipes Shark et 2Ride, notamment Christophe Sicaud, nouveau président du groupe avaient convié la presse en présence de Johann Zarco et Sylvain Guintoli.
Dans une atmosphère bon enfant et néanmoins respectueuse des circonstances sanitaires, nous avons pu prendre en main le Spartan RS, dernier modèle de la firme française basée à Marseille qui applique l’expérience de la compétition à la route, tout en écoutant les deux champions hexagonaux raconter leur vécu avec les casques Shark.
Sylvain Guintoli : « Je voudrais commencer par vous dire qu’avec Shark, l’histoire dure déjà pour moi depuis un petit moment, depuis 2002. L’année prochaine, ce sera donc notre 20e anniversaire. C’est une collaboration qui a commencé il y a longtemps : à l’époque, j’étais pilote d’essai pour Tech3 avec la Yamaha Gauloises en 500cc. J’ai vu le développement des casques au fil des années et j’ai aussi eu pas mal d’occasions de les tester : peut-être que tout le monde ne sera pas d’accord avec cette déclaration, mais pour le moment la tête va bien (rires) ! Pour moi, c’est surtout important de travailler avec un partenaire équipement, et en particulier casque, pour travailler pour la sécurité. C’est un domaine hyper important pour nous, les pilotes. Après, il y a aussi bien sûr un aspect performance où il est super important d’avoir un casque qui est léger, qui est performant, qui va absorber les impacts, et qui va éviter les blessures ou en tout cas les minimiser au maximum. Aujourd’hui, ça me fait plaisir d’être là pour renvoyer un petit peu la balle, car c’est un partenariat très important et qui, je l’espère, va continuer encore longtemps. »
Johann Zarco : « Pour ma part, c’est 13 ans
de collaboration puisque ça remonte à 2009 la première fois où on a
pu courir en moto au niveau amateur avec différents casques. Au
niveau professionnel, quand j’ai atteint les Grands Prix, j’ai
commencé avec Shark. Habitant dans le sud de la France, c’était
presque naturel ! De pouvoir avoir ce lien avec Shark au début de
ma carrière en Grand Prix, ça a été très bon, et c’est génial que
cela ait pu durer jusqu’à avoir deux titres mondiaux ensemble,
cette réussite en MotoGP, et encore de gros espoirs en MotoGP. Je
n’ai pas eu la même évolution que Sylvain au niveau des casques
mais j’ai quand même pu voir une belle évolution, déjà entre 2009
et 2011 quand l’intérieur du casque a changé. Pour moi, c’est là où
ça a fait une grosse différence ! Ensuite, même si l’intérieur est
resté très stable jusqu’à maintenant, il y a toujours ce travail un
peu dans l’ombre de ces dernières années qui a permis d’être à jour
au niveau homologation (ndlr : Shark a produit le premier casque
homologué FIM). La concurrence a eu du mal à se mettre à jour, et
grâce à la connaissance du règlement ils ont réussi à retarder le
truc, alors que ça a coûté beaucoup d’argent pour Shark pour se
mettre à jour au niveau homologation, donc je suis fier de porter
une marque qui a joué le jeu et qui a voulu rester dans les règles
du mieux possible.
Clairement, moi aussi j’ai pu tester les casques lors des
chutes. Là, c’est spectaculaire parce que ça avait beaucoup
beaucoup frotté, mais finalement parfois on pourrait presque penser
que le casque n’a rien malgré l’impact, mais c’est dedans qu’il
s’est abîmé. Il y a des stratégies de casque qui offrent des coques
très rigides en se disant « plus c’est dur, mieux ça
protège », mais il y a aussi une stratégie qui essaie
d’absorber du mieux possible, parce que si c’est trop dur c’est la
tête qui va bouger dans le casque. Et le but, pour ne pas faire
bouger la tête, c’est qu’il vaut mieux que ce soit le casque qui
absorbe, même s’iI faut le changer une fois qu’il a absorbé. Il
faut donc des partenaires solides comme ça, pour être protégé et ne
pas réutiliser le même casque après une chute. C’est logique à
notre niveau, mais c’est plus difficile à gérer à un niveau amateur
parce que ça coûte. Mais on montre l’exemple et ça motive les gens
à se protéger. »
Sylvain Guintoli et Johann Zarco (comme Jorge Martin et Miguel Oliveira) utilisent des Race-R Pro GP mais le nouveau Spartan RS est une excellente alternative puisqu’il vient de passer avec succès la nouvelle norme E 22-06.