Ben Spies était, avant la consécration de Toprak Razgatlioglu, le dernier pilote à avoir ramené un titre de champion du monde à Yamaha en WSBK. Nous étions alors en 2009. L’Américain revient sur cette succession, et d’autant plus qu’il a un compatriote sur la grille de départ avec une R1 qui, selon, lui, a le potentiel pour faire aussi bien. Il s’agit de Garrett Gerloff. Cependant, il lui manque quelque chose pour qu’il soit également fort comme un Turc…
Ben Spies a décidé d’évaluer la saison WSBK qui vient de s’écouler sous l’angle de son compatriote Garrett Gerloff. Un Américain venu du MotoAmerica qui s’est taillé une réputation lors de la saison 2020 qui s’est confirmée au début de l’exercice 2021 qui l’a amené à se montrer en MotoGP. Puis il y a eu l’accrochage d’Assen avec Toprak Razgatlioglu qui lui a valu les foudres des hommes haut placés chez Yamaha. Depuis, il est comme rentré dans le rang. Ce qui agace un Ben Spies qui aimerait le réveiller en lui secouant ainsi les puces…
Sur le site officiel du WorldSBK, il dit : « je suis frustré, et je le dis à 100 % en ce qui concerne Garrett. Je me sens mal parce que oui, il a fait quelques erreurs au début de l’année et a causé un peu d’agitation. Certaines personnes étaient énervées, ce qui était compréhensible. Je pense qu’il est devenu un peu nerveux et qu’il était obligé de faire un sans-faute pendant quelques week-ends. Ensuite, d’autres choses inutiles sont venues s’ajouter, qui l’ont amené à rouler encore plus prudemment et ça m’agace ».
Ben Spies : « Gerloff a le potentiel pour gagner le championnat du monde de Superbike«
« Son rythme après les premiers tours était excellent, mais dans les premiers virages, il s’est fait choper par les autres parce qu’il ne voulait pas faire d’erreur. Pour la même raison, il lui a fallu ensuite trop de temps pour regagner des places. S’il avait eu la voie libre, il aurait terminé troisième ou quatrième sans avoir à faire d’effort » assure Spies. « Je comprends qu’il ait fait une erreur qui a été un revers pour lui. Ensuite, d’autres choses sont arrivées qui ont entamé sa confiance en lui et je ne suis pas d’accord avec cela. Mais maintenant il revient », estime le champion du monde SBK 2009.
« Il a le potentiel pour finir troisième et je pense que l’année prochaine il pourra finir la saison dans les quatre meilleurs. Et je pense qu’il remportera des victoires qu’il aurait dû obtenir dès cette année. Il a eu plusieurs fois la vitesse nécessaire pour remporter des victoires, mais pour une raison ou une autre, cela n’a pas abouti ».
Ben Spies termine : « pour moi, Garrett a le potentiel pour gagner le championnat du monde de Superbike. Il a sans aucun doute le talent nécessaire, il a juste besoin du bon environnement, comme celui de Toprak et Johnny. Il n’a pas, comme Toprak, un Kenan à ses côtés en 2022. Cela fait une différence. J’espère qu’avec sa confiance retrouvée, il va rouler et faire de grandes choses pour qu’il puisse construire sa propre équipe autour de lui ». Au passage, c’est un hommage à Kenan Sofuoglu…
