La fin de saison ébouriffante de Pecco Bagnaia au guidon de la Ducati n’a échappé à personne et encore moins à un Johann Zarco qui a décidé d’étudier le style de l’Italien pour mieux mettre à jour le sien. Un aveu qui montre que si Jorge Lorenzo a beaucoup inspiré autant chez Ducati que chez Yamaha, c’est maintenant la nouvelle génération qui commence à marquer de son empreinte l’histoire de la catégorie. Le succès est à ce prix en MotoGP…
Johann Zarco a déjà pris ses résolutions pour 2022 et la principale sera d’adapter son style de pilotage à celui de Pecco Bagnaia. Une ambition qui a été évoquée après les tests de Jerez qui lançaient déjà l’intersaison : « je ne fais pas exactement comme Pecco, mais je vais dans cette direction et je veux faire un mélange avec mon style » a-t-il annoncé. Il faut dire que les résultats parlent d’eux-mêmes : Bagnaia a remporté quatre des six dernières manches, chutant à Misano alors qu’il menait la course et terminant troisième à Austin. Il s’est également qualifié en première ligne tout au long de la seconde moitié de la saison, avec notamment cinq pole positions lors des six dernières manches.
Désormais vice-champion du monde, l’Italien a même enfoncé le clou lors de la dernière journée du test de Jerez, clôturant l’exercice 2021 avec une avance de près d’une demi-seconde sur le nouveau champion du monde Fabio Quartararo sur une Yamaha qu’il voudrait plus véloce. Une situation qui amène Johann Zarco à cette évidence : « si Pecco Bagnaia est aussi rapide qu’aujourd’hui, cela signifie que j’ai encore des choses à comprendre ».
Bagnaia utilise 100% du pneu avant
Pour élever son niveau de jeu, il révèle sa stratégie : « je pense que le potentiel de la moto continue d’augmenter et mon travail consiste à obtenir encore plus de sensations pour, non pas rouler exactement comme Pecco, mais aller dans cette direction et ensuite mélanger ça avec mon style ».
Mais quel est le secret de Bagnaia ? Il répond sur crash.net : « une chose que nous savons, c’est que je freine plus fort que les autres, je peux arrêter plus la moto. Quand je rentre dans les virages, je suis plus dans une bonne direction. Je n’ai pas besoin de la laisser tourner avec l’arrière qui glisse. Je pense que c’est la plus grande différence entre moi et les autres. Je le fais tourner au freinage et les autres le font à la sortie ». Tout un programme…
