De fait, la notion d’interdiction de faire tester les MotoGP par les pilotes officiels en hiver ne concerne plus qu’Aprilia, seul constructeur bénéficiant encore des concessions. Pour la firme de Noale, il subsiste bien les deux périodes d’interdiction, le Winter test ban du 1er décembre au 31 janvier et le Summer Break en juillet, dans lesquelles ni Aleix Espargaro ni Maverick Viñales ne peuvent peaufiner leurs RS-GP.
Pour les autres pilotes titulaires, la situation est beaucoup plus simple puisqu’ils ne peuvent jamais piloter leurs MotoGP en dehors des tests officiels ! Finie donc l’époque où les teams disposaient de 5 jours d’essais avec leurs pilotes officiels, où bon leur semblait.
Aujourd’hui, pour dégrossir leurs nouvelles motos, les constructeurs n’ont droit (en plus des tests officiels) qu’à des tests avec leurs pilotes d’essai, dans la limite des pneus disponibles. Celle-ci est fixée à 120 unités par pilote titulaire, soit en pratique 240 pneus pour Cal Crutchlow, Michele Pirro, Stefan Bradl, Sylvain Guintoli ou autre Dani Pedrosa.
Mais ce n’est pas tout ! On se rappelle de l’équipe Yamaha quittant précipitamment par le passé des tests à Valence pour se rendre à Aragón afin de bénéficier d’une météo plus clémente… Ça aussi, c’est fini : Chaque constructeur (sauf Aprilia) doit maintenant désigner et annoncer trois circuits sur lesquels ils effectueront leurs tests privés (donc avec leurs pilotes d’essais). Aprilia peut rouler où bon lui semble, tant que ce n’est pas sur un circuit accueillant un GP dans les 14 jours.
A cet égard, le circuit le plus au sud de l’Europe, à Jerez de la Frontera, fait logiquement l’unanimité et a été sélectionné par l’ensemble des constructeurs concernés, de par sa météo en principe favorable. Ducati y sera d’ailleurs début décembre…
De même, il est fort logique que les constructeurs japonais aient également adopté Motegi pour pouvoir faire faire les premiers tours de roues à leurs machines, généralement avec des pilotes japonais, et toujours dans la limite des pneus disponibles. Chez Honda, on a très récemment utilisé Tetsuta Nagashima au Japon, tout comme Katsuyki Nakakasuga et Kohta Nozane par Yamaha et Takuya Tsuda pour Suzuki.
KTM: Red Bull Ring, Jerez, MotorLand Aragón
Ducati: Mugello, Jerez, Misano
Honda: Motegi, Jerez, Misano
Suzuki: Motegi, Jerez, MotorLand Aragón
Yamaha: Motegi, Jerez, MotorLand Aragón
Les pilotes titulaires, eux, n’ont d’autre choix pour s’entraîner que de rouler avec des motos de série (quand ils veulent sauf 14 jours avant un GP sur le même circuit). Celles-ci peuvent être modifiées en ce qui concerne les roues, les étriers, maîtres-cylindres, conduites et disques de freins (les disques en carbone ne sont pas autorisés), les suspension avant et arrière, la dépose de pièces existantes (par exemple, rétroviseurs, feux, etc.), les pneus (pneus disponibles dans le commerce et approuvés par le directeur technique. Les spécifications actuelles des pneus du championnat ne sont pas autorisées), les repose-pieds, guidon et leviers de commande, l’échappement, et une réplique de la carrosserie dans un matériau différent est autorisée, mais le design doit être identique à l’original (à l’exception des zones où les feux ont été retirés, etc.).
Et c’est tout ! On se rappelle de la sanction infligée à Fabio Quartararo pour avoir utilisé une simple R1 légèrement préparée en vue du FSBK (radiateur)…