La situation est paradoxale : au moment où le Royaume-Uni lance une filière British Talent Cup pour découvrir son champion de demain en Grand Prix, ses représentants actuels sont en totale perte de vitesse. Et en voie d’extinction. Cal Crutchlow mis à part, nous avons en effet un Sam Lowes dans une mauvaise passe, un Bradley Smith sans avenir chez KTM et peut-être aussi ailleurs, un sort partagé avec Scott Redding dont la vie de pilote d’usine Aprilia s’achèvera à la fin de cette année. Et ce dernier peut se faire du souci pour la suite…
Qui pense encore à Scott Redding ? Le vice-champion du monde 2013 de Moto2, sur les podiums MotoGP de Misano en 2015 et d’Assen en 2016, s’enfonce dans une saison 2018 passée sur une RS-GP qu’il n’a placée qu’à deux occasions cette saison à la douzième position.
Vingtième au général provisoire avec neuf points, il n’est pourtant pas si loin de son équipier Aleix Espargaró, dix-huitième avec treize unités. Mais ce dernier a été confirmé pour deux ans à l’usine de Noale alors que l’Anglais sait qu’il sera remplacé par Andrea Iannone durant la même période.
Sur sa situation et sur son futur, il commente : « une année dans un team officiel c’est mieux qu’aucune saison du tout. Pour la suite, j’ai d’abord pensé à un retour en Moto2, mais même si je remportais ce championnat ou si j’y gagnais des victoires, je ne pourrais pas revenir en MotoGP. C’est pour ça que je réfléchis actuellement sur un plan à long terme en Superbike ».
Avec qui, on n’en saura rien. Scott Redding n’a que 25 ans et il a remporté quatre Grands Prix dans sa carrière, soit une en 125 et trois en Moto2.