Joan Mir réclamait comme Fabio Quartararo un moteur plus puissant à son employeur et, au contraire du Français, l’Espagnol a eu satisfaction. Suzuki s’est donc montré plus dégourdi que Yamaha dont attend maintenant la réaction. Cependant, ce n’est pas vers Iwata que les regards sont tournés. L’attention est en effet concentrée sur l’usine de Borgo Panigale d’où sortent d’inquiétantes Ducati que l’on n’arrête plus. Le Champion du Monde 2020 de MotoGP espère juste que les Italiens ralentiront un peu pour avoir encore une chance de les contrer…
Ce n’est peut-être pas le titre mondial de Fabio Quartararo qui hantera les nuits de la trêve hivernale des protagonistes du MotoGP. Car à écouter les bilans des deux jours de tests à Jerez qui préparent déjà les hostilités de 2022, on ne parle que des Ducati. Il faut dire qu’elles en imposent, avec n’importe quel pilote dessus qui plus est. Et il y en aura huit l’an prochain.
Joan Mir confirme ce sentiment de domination en annonçant au moment de quitter Jerez : « je pars en vacances avec le sentiment du travail accompli, d’une année positive pour nous même si, logiquement, on en voulait plus. Mais ça n’a pas été une mauvaise année du tout. J’ai besoin de vacances, déconnecter de tout ça pour reprendre avec plus de force. Il semble que l’année prochaine il y ait moins d’arrêt et qu’on recommencera plus tôt. Alors le temps qu’on a pour bien se reposer est important ».
Mais il s’inquiète comme tout le monde de la forme olympique montrée par les Ducati : « je pense que nous attendons tous de voir si Ducati franchira une autre étape, car cette année, ils ont été les plus forts. Il y aura plus de Ducati et ce sera difficile pour les autres à gérer. J’espère que les progrès qu’ils feront ne seront pas très grands et que nous nous rapprocherons, c’est ce que nous espérons tous ».
Joan Mir : « le feeling est bon, je suis content de la façon dont tout se passe«
Cet aveu fait, cette peur collective affichée au grand jour, Joan Mir fait le point sur ses forces. Et il y a du mieux : « la dernière journée a été difficile à cause du vent, il y avait plus de vent qu’hier, ça te limite un peu car tu ne peux pas rouler vite. J’aurais aimé un autre jour, mais nous avons pu essayer des choses sur la moto, nous avons travaillé sur l’électronique et nous comprenons le vrai potentiel du moteur. Je suis content des mesures que nous prenons ».
Il est content de ce qu’il voit dans son box Suzuki : « je suis content des progrès que nous faisons. Dans ce test nous avons essayé des choses, c’est vrai qu’avec ces conditions on ne peut pas vérifier les performances réelles, je ne roule pas parfaitement parce que je suis concentré sur tout ce qu’il faut tester. Mais le feeling est bon, je suis content de la façon dont tout se passe. Ce sera maintenant important de voir ce qu’ils apporteront au prochain test, mais les progrès sont bons ».
Le moteur 2022 est plus puissant, et c’était une de ses principales exigences : « cette moto a plus de puissance. La puissance est importante, mais il est également important de l’utiliser de manière correcte. C’est ce sur quoi nous travaillons, avec le correcteur d’assiette, l’aérodynamisme … tout cela aide à garder les chevaux au sol, et c’est plus important que de chercher plus de puissance. Je pense que le moteur est bon, mais il reste du travail ».
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Crédit classement motogp.com