Ce samedi 13 novembre 2021, Pecco Bagnaia a répondu aux questions des journalistes depuis le Circuit Ricardo Tormo à Cheste (Valence), au terme de la deuxième journée du Grand Prix de la Communauté Valencienne.
Nous sommes allés écouter (via un logiciel de téléconférence) les propos du pilote italien, qui a signé la deuxième place à l’issue des qualifications ce samedi.
Comme à notre habitude, nous reportons ici les paroles de Pecco Bagnaia sans la moindre mise en forme.
Pecco, vous avez été victime d’une chute dans le virage 2 à la toute fin des qualifications, mais on vous imagine tout de même ravi de figurer sur la première ligne de la grille compte tenu de votre passif ici à Valence…
« C’est vrai que mon résultat tranche avec celui des précédentes années ici. La seule continuité qu’on peut observer est que j’ai encore chuté dans le virage 2 ! Jorge Martín a bien mérité sa pole position aujourd’hui, car il a notamment réalisé un quatrième secteur incroyable. Je suis content car les FP4 se sont également bien déroulés nous concernant, et je me suis senti à l’aise avec les pneus usés. Je pense donc que nous avons vraiment la possibilité de livrer une bonne course demain. »
Est-ce que vous avez déjà arrêté votre choix pneumatique pour demain ?
« C’est l’avantage d’avoir pas mal de Ducati sur la grille, car chacun peut essayer différents pneus et se faire une idée. Par exemple Jack Miller a fait pas mal de tours avec le pneu dur, alors que moi j’ai roulé essentiellement avec le soft. Je pense néanmoins que le choix pneumatique va être plus ou moins le même pour tout le monde, à savoir que le pneu medium devrait avoir les faveurs de la majorité des pilotes. »
« C’est vrai également que le pneu soft ne fonctionne pas trop mal ici, donc j’y pense aussi, mais je dois dire que le medium s’est montré très compétitif me concernant. Cela fait plus d’une semaine que nous travaillons sur les pneus usés, par conséquent cela me permet d’avoir bien plus de confiance dans ces conditions. »
« L’avantage d’avoir plusieurs Ducati sur la grille, c’est que chacun peut essayer différents pneus »
Demain ce sera la dernière course de Valentino Rossi en MotoGP. On vous a vu l’aider lors des qualifications, est-ce que cela était prévu d’avance ?
« Il nous a beaucoup donné, alors quand j’ai vu qu’on était proches en piste je me suis dit que c’était le minimum que je pouvais faire pour lui. »
Jorge Martín et vous avez décroché dix des 11 pole positions signées par Ducati cette saison. Nous sommes ce weekend sur une piste où la marque de Borgo Panigale a rencontré de nombreuses difficultés par le passé, et malgré cela quatre Ducati pointent dans le top 5 à l’issue des qualifications. Dans ces conditions, existe-t-il encore des défauts sur la GP21 ?
« Je trouve que le profil de ce tracé n’est pas facile pour notre moto. Nous avons moins la possibilité ici de faire la différence par rapport aux autres motos à l’accélération ainsi qu’au freinage, car le grip n’est pas si élevé et nous avons un petit peu de mal. »
« Cela étant j’ai vu d’autres motos rencontrer des difficultés similaires. Je peux vous dire que quand nous avons du grip nous pouvons freiner bien plus fort, mais ici ce n’est pas le cas car en définitive il est très facile de bloquer l’avant et de perdre l’arrière en entrée de virage. C’est quelque chose dont j’ai beaucoup souffert les années précédentes, mais fort heureusement cette saison je me sens mieux dans ce secteur. »
« Je regarde aussi beaucoup les données de Jack, car l’an passé il se débrouillait bien mieux que moi. Par ailleurs je comprends mieux à présent comment bien piloter la moto. Je suis plus calme au moment où j’ouvre les gaz. En ce sens je dois dire qu’il faut appliquer un pilotage différent ici par rapport aux autres pistes. »
« Il faut appliquer un pilotage différent ici par rapport aux autres pistes »
Est-ce que le développement effréné de la Ducati est à mettre au crédit d’un pilote en particulier ?
« Je pense que l’un des points positifs que nous avons, c’est la sensibilité de tous les pilotes Ducati. Tout est clair, car nous avons tous plus ou moins le même feeling avec les nouvelles pièces qui nous sont apportées. C’est quelque chose de très bien pour le développement de la moto, et cela nous aide beaucoup. »
En début de saison vous avez parfois été en difficulté sur certaines séances de qualifications. Mais depuis Assen vous avez été constamment sur la première ligne. D’où vient cette régularité selon vous ?
« Dès le début de l’année et les premiers tests je me suis retrouvé parmi les meilleurs quand il s’agissait de time attack. C’est un exercice que j’apprécie particulièrement, et à partir d’Assen j’ai commencé à avoir plus de confiance sur la moto. J’ai par ailleurs beaucoup travaillé sur mes tours lancés, ce qui m’a permis de gagner en performance et de pouvoir viser le tour parfait. »
« Je ne saurais en revanche pas dire quel changement est survenu depuis la première partie de la saison pour que je réalise un tel bond en avant. A présent je me sens vraiment bien dès lors qu’il s’agit du time attack. Je sais que le potentiel de notre moto est élevé. C’est donc plus facile d’être compétitif sur un tour de la sorte. »
