Durant les qualifications de ce Grand Prix de Valence, Pecco Bagnaia et Valentino Rossi ont joué l’exception à la règle voulant que les pilotes n’aiment pas être suivis par des adversaires qui profitent ainsi de leurs compétences et de leur sillage pour réaliser une meilleure performance. Au contraire, ils ont organisé la rencontre sur la piste et l’exercice. Mais comme le souligne l’officiel Ducati, cela a failli mal finir… Et l’Italien révèle par la même occasion les effets aérodynamiques des MotoGP modernes.
Pecco Bagnaia a été privé de sa sixième pole position consécutive par un Jorge Martin qui a réalisé sa quatrième position de pointe de la saison. Le rookie est resté sur ses roues au contraire des deux pilotes officiels Ducati qui faisaient la chasse. Miller est tombé, mais aussi Bagnaia, qui a un compte à régler avec ce tracé de Valence… « Je suis très content du résultat des qualifications » explique Pecco. « Tout d’abord parce que je n’ai jamais été bon à Valence. La seule chose qui reste la même, c’est le fait que je tombe au virage deux : cette piste a une adhérence bizarre, on dirait toujours que les pneus n’accrochent pas, et dans ce virage, il semble toujours arriver qu’on y bloque la roue ». Puis il ajoute, fairplay : « à part ça, partir deuxième c’est bien, Jorge Martin méritait la pole, aussi parce que je n’aurais certainement pas amélioré mon temps dans le dernier tour ».
Le vice-champion du monde 2021 rappelle aussi ceci : « de la course d’Assen à celle de Valence, je suis toujours parti de la première ligne, ce qui est important et signifie que nous avons des qualifications fixes, pendant que nous travaillons sur la course. Le problème est la gestion des pneus : chez Ducati, nous roulons tous différemment, mais au final, tout le monde doit travailler fort. Lors des séances, j’essaie de faire le plus de tours à la limite, ce qui m’aide ».
Pecco Bagnaia : « il est probablement entré dans mon tunnel d’air »
Bagnaia est déjà dans sa course dominicale : « j’ai des idées claires sur les pneus » assure-t-il. « L’usure des pneus est très élevée à gauche, probablement parce qu’ils glissent beaucoup, alors j’ai pensé que je travaillerais sur le tendre et obtiendrais de bonnes réponses, mieux que le dur. Mais ensuite j’ai mis le médium et je me suis tout de suite amélioré, donc je pense avoir des idées claires maintenant sur ce qu’il faut utiliser en course : dur devant et medium arrière. Comme je pense beaucoup d’autres ».
Mais revenons-en à l’épisode Valentino Rossi lors de la Q2… « J’ai bien failli me faire percuter » sourit Bagnaia. « Je ne sais pas ce qui s’est passé mais Vale a peut-être eu le même problème que moi au Qatar : il est probablement entré dans mon tunnel d’air, et quand il a freiné la moto, il a accéléré. C’est quelque chose qui arrive souvent, mais j’irai lui demander plus tard. En tout cas, aider Vale est le moins que je puisse faire ». C’est ce qui s’appelle être reconnaissant.
MotoGP Valence J2 : qualifications
Crédit classement motogp.com