De Fabio Quartararo à Aleix Espargaró, la fin de saison est difficile, tellement d’ailleurs que l’on nage en pleine incompréhension. Le fil d’Ariane semble avoir été perdu et si, chez Yamaha, le nouveau Champion du Monde de 22 ans garde une certaine retenue dans sa frustration, celui qui a dix de plus chez Aprilia ne prend pas de gants au moment de faire le bilan de son vendredi à Valence…
On le sait depuis la rentrée de la trêve estivale, Aleix Espargaró dit ce qu’il pense. Alors autant livrer tel quel son sentiment après le premier jour du dernier Grand Prix de la saison à Valence… « C’était une journée de merde, très mauvaise. Je ne sais pas ce qui se passe, je ne sais pas ce que fait Aprilia, mais les trois dernières courses ont été très frustrantes ». Ceci posé, il explique : « je n’ai pas d’adhérence, la moto ne tourne pas, je suis très en colère, honnêtement je ne sais pas ce qui se passe, et cela m’agace davantage. J’ai tout essayé, sur le mouillé je n’avais pas d’adhérence, et dans mouillé j’ai poussé comme une bête mais les chronos étaient très lents. Sur une piste si courte je suis à une seconde du premier. Je n’ai pas de réponses ».
Et il insiste : « le froid de ces dernières courses nous complique la vie. Je pas d’adhérence et la moto devient très instable, elle ne tourne pas. Samedi j’essaierai de faire un gros changement, de raccourcir la moto, pour voir si on peut générer plus d’adhérence. Mais c’est très frustrant de finir l’année comme ça ». Mais la façon dont ça se termine ouvre la voie à la priorité du prochain développement en vue de 2022… « Nous avons besoin que la moto tourne un peu plus, nous devons être en mesure de générer plus d’adhérence. Vous devez modifier tout l’équilibre de la moto pour qu’elle génère plus d’adhérence. Ce n’est pas possible pour un grand pilote comme moi de courir. S’il fait froid nous avons la température des pneus la moins élevée de toute la grille, ce n’est pas possible. Nous faisons quelque chose de mal dans ce domaine ».
Aleix Espargaró : « je ne comprends pas très bien pourquoi tout cela nous arrive »
« Je pense aussi que notre moto est trop rigide, quand l’adhérence est parfaite et il n’y a pas de bosses, nous avons une machine super stable qui me permet d’être rapide. Mais nous devons faire une moto plus souple qui génère plus d’adhérence pour mieux tourner, car quand on relâche les freins, la moto ne tourne pas assez. Maverick a les mêmes problèmes que moi » ajoute Aleix Espargaro. On rappellera que Viñales pointe 18è de ce vendredi à Valence.
Le pilote de 32 ans termine en parlant de lui-même : « avec le caractère que j’ai, ce qui me frustre beaucoup c’est que quelque chose m’échappe. Je ne comprends pas très bien pourquoi tout cela nous arrive. J’essaye tout et j’ai les 12 ou 14è temps à chaque course alors que j’étais toujours dans les six premiers, et ça me frustre beaucoup. Je ne peux pas trouver une solution, c’est ce qui m’énerve. Les tests de Jerez seront positifs pour comprendre ce qui nous arrive, les températures seront les mêmes que maintenant. Aprilia apportera beaucoup de nouveautés à Jerez. Maintenant, nous allons voir si les ingénieurs réagissent et si nous pouvons nous améliorer pour l’avenir ». Et au vu de la façon dont Aleix Espargaró prend les choses à cœur, il y a plutôt intérêt que lesdits ingénieurs trouvent une solution…
MotoGP Valence J1 : chronos
Crédit classement motogp.com
