Ce jeudi 11 novembre 2021, Brad Binder a répondu aux questions des journalistes depuis le Circuit Ricardo Tormo à Cheste (Valence), en prélude au Grand Prix de la Communauté Valencienne.
Nous sommes allés écouter (via un logiciel de téléconférence) les propos du pilote sud-africain, actuellement septième du championnat.
Comme à notre habitude, nous reportons ici les paroles de Brad Binder sans la moindre mise en forme.
Brad, il y a eu plusieurs incidents impliquant divers pilotes KTM ces dernières courses [les deux derniers en date étant les accrochages entre Danilo Petrucci et Brad Binder, et celui entre Miguel Oliveira et Iker Lecuona, les deux survenus à Portimão la semaine dernière]. Pensez-vous que cela doit être un sujet de discussions en interne chez KTM ?
« Vous savez ce sont des choses qui peuvent arriver en course. Comme je l’ai dit lors de la dernière manche je n’avais même pas eu conscience sur le coup de l’identité du pilote avec qui j’étais entré en contact, ni même de l’abandon de ce dernier. Ce fut un fait de course malheureux, et même chose pour ce qui s’est passé entre Miguel et Iker. C’est la course, et cela aurait pu arriver avec d’autres pilotes que ceux de KTM. Ce sont des choses qui arrivent et tout le monde peut faire ce genre d’erreurs. Je ne pense pas qu’on puisse y faire grand-chose. »
Vous allez sans doute essayer de finir la saison de bonne manière ce weekend…
« Les essais à Jerez promettent d’être chargés, mais l’idée est avant cela de finir la saison sur une bonne note. Cela fait quelques courses où nous n’avons pas réussi à être aussi compétitifs que nous le souhaiterions. Dans les faits nous aimerions nous battre pour le podium, mais au final nous parvenons tout juste à intégrer le top 10. »
« Mais espérons qu’on puisse faire la quadrature du cercle ce weekend, avoir de bonnes sensations, mais sur ce circuit qui nous a plutôt bien réussi l’an passé je pense que nous pouvons faire du bon travail et finir l’année sur une bonne note. Viendront ensuite les essais de Jerez, où le programme promet d’être chargé, mais on ne peut que s’en réjouir. »
« Nous aimerions nous battre pour le podium, et au final nous peinons à entrer dans le top 10 »
L’idée est donc d’entretenir une bonne dynamique en cette fin de saison, et d’entretenir celle-ci jusqu’à l’an prochain ?
« C’est la dernière course de la saison, et il ne faut surtout pas qu’on entre dans l’intersaison en ayant le sentiment de ne pas avoir fini le boulot cette année. Je veux vraiment finir la saison sur une bonne course, de sorte de bien être lancé pour la saison 2022. »
Pouvez-vous compléter la phrase suivante : « cette saison a été… » ?
« Cette saison a été un défi énorme. Il y a eu des hauts et des bas, mais de façon générale cela a été bien plus difficile que ce à quoi nous nous attendions. Après notre très bonne fin de saison l’an passé, nous pensions arriver cette année en étant parfaitement préparés et prêts, mais la réalité nous a montré que nous étions plus lents que ce que nous pensions. »
« Cela nous a rendu la vie difficile, mais à présent nous sommes à Valence, sur la dernière manche de la saison, et je pense que nous avons fait jusqu’ici du mieux que nous pouvions. Mais nous sommes prêts à poursuivre nos efforts et nos progrès en vue de la saison prochaine. »
Si c’était à refaire, est-ce que vous changeriez quelque chose dans votre approche ou dans ce que vous avez fait cette saison ?
« C’est difficile à dire. Franchement nous avions de grandes attentes avant la première manche au Qatar, et quand il est devenu évident que les choses se passaient moins bien que prévu, ce fut difficile de comprendre pourquoi. Je pense cependant que nous avons fait du bon travail lors de la seconde partie du championnat pour comprendre là où nous péchions, ce qu’il fallait améliorer, et quels étaient nos points faibles et nos points forts. Cela a octroyé aux gars de l’usine suffisamment de temps pour faire en sorte que nous soyons bien prêts pour les essais officiels de fin d’année. »
« Nous avions de grandes attentes avant le début de la saison »
Peut-on considérer que cette saison fut pour vous en quelque sorte une extension de votre première année dans la catégorie reine ? Vous ne connaissiez que peu de circuits parcourus en 2021 sur une MotoGP…
« En un sens c’est vrai, non seulement en raison des circuits que j’ai découvert sur une MotoGP, mais aussi du fait de la longueur de la saison. L’an dernier, l’exercice n’a duré que six mois au bout du compte, ce qui n’était pas vraiment suffisant, car quand je revois mon début de saison cette année je n’étais tout simplement pas suffisamment préparé et je faisais encore beaucoup d’erreurs. »
« Dans la même idée j’ai trouvé que mon pilotage était bien meilleur lors de la seconde partie du championnat. Je suis donc content de l’étape que j’ai franchie, et il va falloir voir comment tout cela se goupille pour l’an prochain. »
