Ce jeudi 11 novembre 2021, Fabio Quartararo a répondu aux questions des journalistes depuis le Circuit Ricardo Tormo à Cheste (Valence), en prélude au Grand Prix de la Communauté Valencienne.
Nous sommes allés écouter (via un logiciel de téléconférence) les propos du pilote français champion du monde, qui a une double revanche à prendre, à la fois sur sa dernière course et sur celles disputées à Valence l’année dernière.
Comme à notre habitude, nous reportons ici les paroles de Fabio Quartararo sans la moindre mise en forme, même si cela est partiellement traduit (vouvoiement en anglais, tutoiement en français).
Valentino Rossi vient de tenir sa conférence de presse exceptionnelle. Quelles sont vos pensées, au moment où il va effectuer sa dernière course ?
Fabio Quartararo : « Pour être honnête, c’est dur à voir car beaucoup de personnes ont pensé qu’il aurait (déjà) dû se retirer à cause de ses résultats, mais je pense que toutes ces personnes qui voulaient qu’il parte veulent maintenant qu’il reste ! Pour être honnête, c’est triste car c’est la légende de ce sport : Il a vraiment apporté quelque chose de spécial et il est celui qui m’a inspiré quand j’étais un enfant, en le regardant et en regardant aussi ses célébrations, la façon dont il gagnait et la personnalité qu’il a. Donc pour moi, Vale est l’idole, comme pour beaucoup d’entre nous, et je pense que tout le monde doit le féliciter pour la grande carrière qu’il a réalisée. »
Le Portugal n’a sans doute pas été la course que vous attendiez après votre titre mondial…
« Pour être honnête, Portimão a été un peu étrange : J’ai raté la qualification et j’ai été derrière Jorge (Martin) pendant longtemps sans pouvoir le doubler. J’avais la vitesse mais je n’étais pas en mesure de doubler, puis j’ai commis une erreur stupide en étant hors trajectoire. Donc oui, avoir une autre chance ici est super. J’y ai été rapide en 2019 alors que 2020 à un peu été le bazar pour nous, mais je veux bien sûr terminer en étant rapide et en essayant de me battre pour le podium dans ce Grand Prix. »
Diriez-vous que vos qualifications ont été un facteur clé pour votre titre mondial ?
« Oui ! Pour être honnête, cela a été la clef. Pas la pole position, mais pouvoir faire 14 premières lignes durant cette saison, cela aide beaucoup pour la course. Quand vous partez P1, P2 ou P3, c’est complètement différent et je l’ai très bien vu en partant P7 au Portugal où j’ai beaucoup souffert. Donc bien sûr c’est quelque chose où je n’ai pas été super lors des dernières courses, et je veux me concentrer là-dessus pour cette course. »
Après une semaine depuis votre titre mondial, cela se passe-t-il comme vous le pensiez ?
« Pour être honnête, c’est encore irréel. Comme tout le monde peut l’imaginer, nous avons fêté ça de la bonne manière après Misano, mais je ne réalise pas encore. Peu à peu, je prends conscience de ce que nous avons réalisé cette année, donc je pense que j’ai besoin d’un peu de temps pour réaliser vraiment, mais bien sûr j’ai réalisé mon plus grand rêve quand j’étais enfant, donc ce sont de bonnes sensations. »
Valentino Rossi va arrêter la compétition moto, Danilo Petrucci va faire le Dakar : Avez-vous déjà pensé à ce que vous ferez quand vous prendrez votre retraite ?
« Je commence seulement donc donc j’espère que je ne vais pas finir bientôt (rires). Donc je ne pense pas au futur (rires). »
Seriez-vous prêt à laisser passer Valentino Rossi pour qu’il obtienne son 200e podium ?
« (sourires) Je pense que Valentino ne serait pas heureux de célébrer son 200e podium de cette façon, donc pour lui je le ferais, mais je ne pense pas que ce serait la façon dont il voudrait obtenir ce podium (rires) donc je ne relâcherai pas. ».
Ce sera aussi le dernier week-end pour Steve Day, qui présente les conférences de presse. Quels sont vos meilleurs souvenirs avec lui ?
« Vous savez, quand je le vois la plupart du temps, c’est parce que nous avons fait une pole position, un podium ou une victoire, donc nous partageons toujours les meilleurs moments avec Steve, et je suis toujours heureux de voir. »
Question de Ivan Rodriguez, vainqueur des courses de MiniGP : Quel est votre meilleur souvenir avant d’arriver en MotoGP ?
« Je ne sais pas si c’est mon meilleur mais c’était la première fois où je roulais sur le mouillé, quand j’étais un enfant. Mon père m’avait dit « reste calme, c’est mouillé, c’est complètement différent », et en trois tours j’ai subi trois chutes (rires), ma moto était détruite et nous sommes rentrés à la maison. Je ne dirais pas que c’est mon meilleur souvenir, mais quand j’y repense c’est quelque chose de très particulier : Trois tours et trois chutes au même virage. C’est quelque chose de spécial ! »