Ce vendredi 5 novembre 2021, Valentino Rossi a répondu aux questions des journalistes depuis l’Autodrome International de l’Algarve à Portimão, au terme de la première journée du Grande Prémio Brembo do Algarve.
Nous sommes allés écouter (via un logiciel de téléconférence) les propos du pilote italien qui entame ici son avant-dernier Grand Prix, après une carrière de 26 ans en Mondial…
Comme à notre habitude, nous reportons ici les paroles de Valentino Rossi sans la moindre mise en forme.
Valentino Rossi : « Cela a été une journée difficile aujourd’hui. Je m’attendais à être plus fort et davantage compétitif mais je n’ai pas eu un très bon feeling avec les pneus, en particulier l’arrière, car nous n’avions pas assez d’adhérence. Cet après-midi, j’ai également essayé le dur à l’arrière car en avril nous avions fait un très bon pas en avant en montant l’arrière dur, et lors de la course je m’étais senti mieux car il me procurait une meilleure stabilité et je pouvais aller plus vite. Mais aujourd’hui, il faisait encore trop froid car les conditions était un peu différente. J’ai donc essayé le dur mais il n’a pas très bien fonctionné, donc nous ne sommes pas prêts de ce point de vue. J’espère donc que les conditions, la météo et en particulier la piste, deviennent meilleures car la piste était un peu glissante. Nous espérons donc cela et essaierons d’être plus rapides. »
Où en est aujourd’hui l’électronique unique introduite entre 2015 et 2016, en particulier en ce qui concerne le Traction Control et la délivrance du couple moteur ?
« Entre 2015 et 2016, il y a eu un grand changement car ils ont apporté l’ECU unique de Magneti Marelli car ils voulaient que les performances soient plus équilibrées entre les motos d’usine et celles qui ne l’étaient pas, et aussi entre les différents constructeurs. Je me souviens que pour nous, pour Yamaha, cela a été un gros problème et je pense que Yamaha est la moto qui a le plus perdu ! Car avec la vieille électronique Yamaha, la moto était très bonne et très équilibrée, et nos ingénieurs japonais étaient en mesure de travailler avec cette électronique d’une très bonne manière pour résoudre tous les problèmes. Quand nous sommes passés à Magneti Marelli, cela a été un grand pas en arrière pour nous et la moto est devenue très difficile à piloter. Le Traction Control mais aussi le caractère moteur, et tout paraissait moins équilibré, moins accordé, comme pour un piano. Avec Magneti Marelli, cela était beaucoup plus difficile, et durant les années suivantes il semble que les ingénieurs japonais Yamaha aient eu beaucoup de problèmes pour résoudre les problèmes de Magneti Marelli. Et je pense que c’est toujours un problème (rires) ! »
Nous avons parlé avec Casey Stoner aujourd’hui. Pensez-vous que le MotoGP actuel manque d’affrontements comme il y a pu en avoir dans le passé entre des pilotes stars ?
« (Rires) Bon, non. Maintenant, je peux dire que j’ai pris
beaucoup de plaisir lors des bagarres avec Stoner, mais ces
bagarres étaient très difficiles car il a un talent incroyable et
il est très, très rapide. Il est très fort dans toutes les
situations et toutes les conditions. C’était un adversaire très
fort : Nous nous sommes battus pour remporter le championnat,
parfois il a gagné, parfois j’ai gagné, mais c’était de très belles
bagarres, également parce que je courais pour Yamaha et il courait
pour Ducati, donc différentes motos et différentes équipes. Mais
j’ai pris beaucoup de plaisir donc à coup sûr je veux voir Casey et
j’irais bien sûr lui dire bonjour durant ce weekend.
Maintenant, pour moi, la plus grande différence est que même si
vous dites une petite chose, cela engendre un gros écho. Parfois
même, vous ne dites rien mais vous avez quand même des problèmes
les jours suivants ou les semaines suivantes. Il y a 10 ou 15 ans
en arrière, c’était un peu plus facile car vous aviez moins ce
phénomène, donc vous pouviez y aller un peu plus fort. Mais c’est
comme ça, c’est le monde actuel. »
Résultats de la FP2 du Grand Prix de l’Algarve MotoGP à Portimão :
Crédit Classement : Motogp.com