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Petronas

C’est une expression française, qui veut que la femme revête un rôle occulte dans des décisions essentielles, mais qui semble devoir s’appliquer dans le feuilleton malaisien du retrait de Petronas en MotoGP. Du moins, c’est ce que Razlan Razali suggère sur les ondes de Speedweek dans un entretien qui révèle un environnement impitoyable enrobé de théorie du complot. De quoi s’interroger…

Lorsque l’annonce du retrait de Petronas du monde des Grands Prix moto est tombée, elle a semblé d’autant plus brutale qu’elle ne se justifiait sportivement en rien. En effet, l’aventure à peine née en MotoGP en 2019 était enthousiasmante avec des podiums, des victoires, le statut de vice-champion du monde pour Morbidelli et la révélation de Fabio Quartararo, aujourd’hui Champion du Monde. Ensuite, au vu de l’énorme investissement fait en Formule 1, qui n’a nullement fait l’objet d’une communication à la baisse, aucun indice d’une difficulté économique n’est apparu.

Il a donc fallu se résoudre à une circonstance politique particulière et secrète. Mais avec cette sortie de Razlan Razali sur Speedweek, on commence à avoir une idée sur ce qui s’est passé. Et il s’agirait avant tout d’une banale histoire de personnes. Une susceptibilité qui va coûter cher, cependant, à de nombreuses personnes.

Dans un premier temps, Razlan Razali avoue être tombé des nues lorsqu’il a appris que la manne du pétrolier compatriote lui serait retirée. « Oui, ce fut une vraie surprise » dit-il clairement. Il était alors dans un nouveau cycle de négociations pour une nouvelle période et il fallait s’accorder sur le budget. Une offre à la baisse avait été faite en juin que Razali voulait revoir à la hausse. Une manœuvre qu’il regrette amèrement à présent : « avec le recul, j’aurais dû accepter cette offre à partir de juin » dit-il.

Après une dernière manœuvre avec ses contacts politiques, le même Razali a dû se résoudre à la perte de cet important soutien. Mais tout de même, avec un budget sans limite toujours validé pour la Formule 1, les questions ont fini par se poser du comment avait-on pu en arriver là… « Ce n’est pas à cause de nos performances. Nous avons pris un très bon départ avec notre équipe MotoGP » plaide le Malaisien.

Valentino Rossi, Petronas Yamaha SRT,

Les scènes de ménage coûtent cher chez Petronas

Il précise même :« lorsque Petronas a rejoint Mercedes en 2010, il a fallu quelques années pour connaître le succès. Nous avons fait beaucoup mieux en tant que nouvelle équipe. Nous avons également obtenu moins de 5% de ce qu’ils ont payé en Formule 1. Il ne s’agissait pas non plus des pilotes. Car lorsque nous avons proposé Valentino pour 2021, Petronas l’a accepté. Et ils voulaient faire quelque chose avec lui. Mais cela ne s’est pas produit ».

Alors, en creusant, il a fallu s’arrêter devant l’organigramme des décideurs et en tirer les conclusions… Et Razali a retrouvé une veille connaissance avec laquelle il avait eu maille à partir chez Petronas en 2018. Il s’agit de Datin Anita Azrina Abdul Aziz, responsable des communications stratégiques chez Petronas. Elle avait été remplacée par deux autres personnels, mais… : « Les deux femmes qui sont venues en 2018 ont quitté Petronas, et la même femme avec qui j’avais l’habitude de me disputer est revenue – boum ! ». C’est la conclusion de Razali qui n’en dit pas plus mais suggère beaucoup…

On rappellera que Razlan Razali continuera en Grand Prix avec une structure RNF Racing en MotoGP, soutenue par l’enseigne WithU et qui sera le team satellite Yamaha avec Andrea Dovizioso et Darryn Binder dedans. On notera enfin que ce chamboulement aura aussi été l’occasion de faire le ménage puisque Stigefelt n’apparaîtra plus non plus dans le paysage du malaisien.

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