Valentino Rossi est maintenant tellement proche de sa dernière course comme pilote MotoGP titulaire que l’on semble être entré dans l’inventaire de la carrière. Chacun qui l’a connu ou qui le côtoie raconte comment il vit ce qui reste un événement, soit le crépuscule de 26 saisons en Grand Prix. C’est aussi l’occasion de régler quelques comptes. Comme avec Graziano Rossi, qui n’est autre que le père de Vale.
Graziano Rossi était l’un de ceux qui refusaient le droit à Valentino du même nom de faire valoir ses droits à pension. Une position paradoxale pour un père à l’égard d‘un fils pratiquant un sport tout de même dangereux. Mais du côté de Tavullia, c’est la passion qui prédomine. Et cela se ressent au moment de faire le bilan. Sur la Gazzetta Dello Sport, le père de l’illustre champion a d’abord dit quelques mots sur des pilotes que Vale a croisés : « Stoner, grand talent, Hayden le coéquipier que j’aimais ». Et puis cette mention : « Biaggi ? Ce fut l’un des rares moments dans le sport où deux personnages, qui n’auraient pas pu être plus opposés et insupportables dans une manière d’interpréter la vie, ont donné des performances sportives aussi élevées. Heureusement Valentino est allé un peu plus vite ».
Sur ce thème, Graziano Rossi ne peut pas manquer Marc Marquez. Et l’évaluation est dure : « son être se serait manifesté tôt ou tard. Quand il n’y a pas de professionnalisme dans le sport, quand il n’y a pas le goût de pratiquer du sport en respectant les adversaires, alors rien ne peut tenir ».
Graziano Rossi : « je ne pense pas que Valentino méritait un tel traitement »
Mais il n’y a pas que Marc Marquez qui est égratigné. Il y aussi Yamaha : « je suis très déçu, il y a des choses qui dépassent les projets et programmes sportifs. Je ne pense pas que Valentino méritait un tel traitement et je pense qu’il ne s’y attendait pas » dit-il en faisant allusion à sa sortie de l’équipe officielle pour être placé chez Petronas.
On rappellera que Fabio Quartararo est arrivé dans le team usine à cette occasion, avec les résultats que l’on sait. Et puis Yamaha, sur l’insistance de Lin Jarvis, a tout de même réouvert à Vale des portes qu’il avait claquées en déménageant en direction de Ducati. Graziano ne serait-il pas un peu trop dur avec la marque d’Iwata ?
L’aîné termine sur ce qu’il dira au fiston lorsque le moment fatidique d’aborder la toute dernière course arrivera. Car Graziano ne sera pas à Valence… : « Je ne pense pas qu’il va souffrir, j’espère que sa tête est déjà occupée par les voitures. Vous verrez, ça ira fort… Amuse-toi bien ! Parce qu’alors une autre histoire commence immédiatement, et tu seras un pilote pendant encore longtemps ».