Eric Mahé est un manager qui peut être habité du noble sentiment du travail bien fait. Il n’est en effet pas pour rien dans la progression par la prise de conscience de ses capacités d’un Fabio Quartararo qui a le titre de Champion du Monde de MotoGP à porter de main. Mieux, en cette fin de saison, il peut aussi se satisfaire du sprint final vers les dernières bonnes places en WSBK de son autre poulain Loris Baz, qui s’apprête à rouler pour BMW. Reste que l’homme de l’ombre évolue dans un autre espace-temps. Entendez par là qu’en ce crépuscule doré de 2021, il faut déjà travailler pour le millésime 2023. Surtout si on a un Champion du Monde avec soi…
Eric Mahé a accordé un entretien on ne peut plus riche et intéressant au maître des statistiques Thomas Morselino que l’on retrouve sur AutoHebdo. Une conversation aussi repérée par le site officiel MotoGP.com, et dans laquelle on y lit que 2023 est déjà en réflexion. Et d’autant plus que tout y est ouvert. Entendez par-là qu’il n’y a pas que Yamaha dans la vie.
Il y a évidemment assurément la marque aux diapasons, mais Lin Jarvis aura à cœur d’analyser cette approche du manager français : « Fabio ira là où c’est le mieux pour lui et aujourd’hui, tout est ouvert. Pour le moment, rien n’est clair quant à 2023. », indique-t-il. « Bien évidemment, Fabio est content de ses performances, car ces performances sont plutôt du côté de Fabio que de celui de son package. ».
Eric Mahé : « s’il y a des perspectives claires, alors il faut y aller«
Voilà un message clair à Yamaha et qui se vérifie dans les faits. Le Niçois est loin devant ses collègues de marque qui ne sont pas d’une grande utilité à celle-ci en termes de récolte de points pour le gain des championnats constructeurs et par équipes.
Eric Mahé précise aussi : « la tendance veut qu’on signe un an, voire un an et demi en avance. S’il y a des perspectives claires, alors il faut y aller. Mais la stratégie principale est de ne jamais se précipiter, donc on verra ce qui se passe. Nous avons été contactés par 2.5 teams » Et il termine en précisant cette comptabilité surprenante : « deux vraies approches et une autre l’air de rien… On évaluera cela en temps voulu avec sérénité. Fabio est jeune, il a l’avenir devant lui ». Et il peut compter sur un bon manager.