Comme nous l’indiquions hier, le ciel qui se dégage pour Aspar Martinez (voir ici) n’est pas forcément synonyme de l’arrivée de Petronas et des Yamaha satellite au sein de l’équipe espagnole.
A défaut d’être limpide (il manque toujours un team manager), la situation du Team Marc VDS est maintenant normalisée depuis la résolution du conflit entre son propriétaire, Marc van der Straten, et Michel Bartholemy, son ex-bras droit.
Concrètement, Petronas a donc aujourd’hui la possibilité de s’associer à l’une des 2 équipes, voire de récupérer des places sur la grille de départ, si l’une d’entre elles venait à renoncer.
Günther Wiesinger, pour le site Speedweek, a demandé à Lin Jarvis un éclaircissement sur la situation. Ce dernier semble largement favoriser la piste belge…
Lin Jarvis: « Nous attendons. Je ne peux pas mieux décrire la situation. Après la décision de Tech3 de quitter Yamaha après la saison 2018, nous avons discuté avec différentes équipes.
Les plus avancés ont été les négociations avec l’équipe de Marc VDS. Nous l’avons vue comme le candidat le plus prometteur pour nous. Une équipe de qualité avec de solides pilotes à bord.
Mais ensuite, entre Jerez et Le Mans, il y a eu l’effondrement de ce plan. Toute la situation a changé, il y a eu des incertitudes, la continuité pour les futurs projets de Marc VDS n’était plus garantie. Après cela, nous avons attendu. Et nous attendons toujours.
Au Mans, Michael Bartholemy a été empêché d’exercer son rôle dans l’équipe. Marc VDS est resté à l’écart du test MotoGP de Barcelone. La question était: Marc VDS viendrait-il au Mugello? Marc VDS est venu au Mugello. Nous attendons maintenant que l’équipe dispute les courses restantes cette saison. Mais je ne suis pas vraiment intéressé par ce qu’ils font en 2018. Je suis intéressé par le futur.
Maintenant tout est dans l’air quand il s’agit de MotoGP. Avant de clarifier la situation de VDS, nous ne pouvons pas évaluer s’ils sont candidats pour une équipe client Yamaha.
Nous avons tous entendu des rumeurs et des noms de sponsors potentiels qui pourraient changer le jeu et apporter de l’argent ».
Sepang Circuit et Petronas sont ces deux sponsors…
« Jusqu’à présent, il n’y a pas de plan solide. Notre point de vue est que, avant de parler de pilotes, nous avons besoin d’une équipe avec deux places sur la grille de départ. De plus, cette équipe doit avoir un niveau de qualité élevé et être bien financée. Sinon, il n’y a aucun moyen pour nous de nous impliquer.
Lorsque l’équipe deviendra réalité, lorsque l’organisation sera rationnelle et que les finances seront garanties, alors nous pourrons conclure un accord. Et alors seulement pourrons-nous parler des pilotes. Nous devons attendre et voir comment la situation se développera pour cette équipe client. Que ce soit l’équipe Marc VDS ou autre chose. Nous aimerions avoir quatre motos sur la grille. Nous n’avons jamais fait de secret à ce sujet. C’est notre plan. Si cela n’arrive pas en 2019, le monde ne va pas s’écrouler. L’année prochaine, nous aurions deux motos et réévaluerions la situation dans l’année ».
Y a-t-il eu un contact avec l’équipe de Jorge Martinez?
« Nous n’avons pas été contactés par Aspar Martinez. Dorna essaie de trouver une solution à la situation de MarcVDS. Je suis sûr que Carmelo est à la recherche de la meilleure solution pour tous ceux qui sont impliqués ».
Jusqu’à mardi dernier, Jorge Lorenzo faisait partie du plan SIC Petronas-Yamaha…
« Jorge est l’un des rares multiples champions du monde en activité dans le Championnat MotoGP. Il a remporté un total de cinq titres mondiaux. Par conséquent, il y a eu des efforts pour le conserver sur la grille de départ. Cela s’est modifié entre-temps. Aurait-il pu piloter dans une équipe client Yamaha ? Pour sûr ! Si une équipe avait accepté de le signer, pourquoi pas ? Il est assurément un pilote compétent. Lorsque nous aurons une équipe client, nous évaluerons la qualité du pilote avec l’équipe. Chez Jorge, nous n’aurions pas eu à y réfléchir à deux fois ».
Le big boss de Yamaha en MotoGP conclut avec ce nouveau point d’interrogation : « J’entends juste que Petronas est intéressé à promouvoir sa marque et ses produits dans le Championnat MotoGP, et s’impliquer dans ce sport à un niveau élevé. En parrainant une équipe d’usine ou en parrainant une équipe client ? C’est ce que Petronas doit décider ».
En fait, la leçon à tirer de cette intéressante interview est que la balle est à 100 % dans le camps de Petronas : association avec Aspar (désormais peu probable), association avec Marc VDS (possible), rachat des places Marc VDS (possible) ou parrainage d’un team d’usine (Yamaha ?).
Mais quelle que soit la solution qui sera entérinée par le pétrolier malaisien, celle-ci semble encore devoir nécessiter un peu (beaucoup) de temps !
Par effet de bande, on peut donc aussi en déduire que Dani Pedrosa n’annoncera pas son implication dans le projet la semaine prochaine, mais plutôt, malheureusement, sa retraite…