Ce dimanche 19 septembre 2021, Johann Zarco a répondu aux questions des journalistes depuis le Misano World Circuit Marco Simoncelli, au terme du Gran Premio Octo di San Marino e della Riviera di Rimini.
Nous sommes allés écouter (via un logiciel de téléconférence) les propos du pilote français qui figure toujours à la 4e place du championnat malgré une course difficile.
Comme à notre habitude, nous reportons ici les paroles de Johann Zarco sans la moindre mise en forme, même si cela est partiellement traduit (vouvoiement en anglais, tutoiement en français).
Johann Zarco : « Une course très difficile ! Je voulais, je m’attendais à avoir un meilleur rythme et à rester avec le bon groupe, mais le début de la course a été très difficile. Les pneus glissaient un peu et j’ai alors perdu des positions très rapidement. Au moment où j’ai pu avoir un meilleur rythme, j’ai dû faire un Long Lap car j’ai raté le virage 1 quand j’ai doublé Nakagami. J’ai suivi le petit passage pour ne pas court-circuiter (le tracé) mais il semble que j’aurais dû le suivre un peu plus longtemps. Donc bien sûr ce Long Lap n’a pas aidé à garder un bon rythme, et je me suis ensuite battu car le côté gauche de mon pneu arrière s’est complètement détruit. C’est aussi une des raisons pourquoi il était très difficile de garder un rythme sous les 1’33. Le bras aussi : J’ai ressenti de la douleur à 10 tours de l’arrivée. Cela a commencé à être douloureux. Je pense que j’aurais pu contenir ça, mais d’une façon générale j’aurais dû avoir un rythme plus élevé, en 1’32.5. Mais je ne l’ai pas eu et j’ai fait la meilleure course que j’ai pu. C’est un moment difficile que je dois avaler en attendant, je l’espère, des temps meilleurs bientôt. »
Tu vas te faire opérer mercredi : Dans quel état d’esprit vas-tu aborder les quatre dernières courses ?
« Là, on est tout de suite après la course, donc je suis déçu du mauvais résultat et déçu d’avoir autant de difficultés à garder un bon rythme. Pourtant, c’était déjà nettement mieux que les courses précédentes : Silverstone ou Aragón. Il y a donc eu de bonnes choses ce weekend, mais malheureusement cela n’a pas concrétisé en course. Il y a donc de la déception. Après, le premier objectif est de terminer et de ne pas aller se mettre par terre, parce que ce serait encore plus dommage. Donc j’ai pu tenir, et physiquement c’est difficile mais je vais au bout. On va dire que c’est une première satisfaction. Après, peut-être que ce bras me gêne plus que ce que je pense. Il y aura des nouveautés à partir de la semaine prochaine, de nouvelles découvertes, et Austin est un grand circuit où la Ducati peut pour moi avoir un avantage au niveau moteur. Après, il y a beaucoup de changements d’angle, donc ce n’est jamais très facile pour la Ducati non plus. Voilà, ça va être des points positifs et des points négatifs, et il faudra faire avec. Et si le bras, au niveau feeling, est une grosse grosse différence, peut-être que ça va me libérer davantage. Donc déçu pour le moment par ce que la mauvaise période est plus longue que ce que j’imaginais. Ce n’est jamais facile à vivre, et en tout cas ce n’est pas marrant quand on veut performer. »
Par rapport au début de saison, ce sont tes adversaires qui ont progressé ou c’est toi qui est plus gêné, essentiellement par ton bras ?
« Je pense que le niveau général a augmenté. Après, comme ça se joue à pas grand-chose, peut-être que ma douleur, même inconsciemment, le corps se met dans une sorte de sécurité pour moins souffrir. Je ne sais pas. Là, j’ai eu mal mais ce n’est vraiment pas simple à expliquer. »
En regardant les acquisitions de données de Francesco Bagnaia, où gagne-t-il du temps ?
« Oui, clairement, je peux analyser depuis un moment Bagnaia, ou même comparer avec tout le monde : Sa force, c’est le freinage. Il gagne du temps au freinage ! Pas parce qu’il freine beaucoup plus tard, mais il arrive à placer la moto d’une manière qui lui permet de rentrer vite en virage et de bien tourner. C’est vraiment ça sa force, et quand il arrive à l’appliquer, il a collé une bonne seconde au deuxième. Il se met dans son rythme et il le garde. Ça, c’est l’idéal, et le fait qu’il le fasse c’est bon pour lui. »
Tu te fais opérer mercredi, jour où il y a des tests MotoGP à Misano…
« Je vais rouler mardi. Je vais quand même tester, et mardi soir je rentrerai. Je vais dormir sur Aix, et le matin je serai au bloc. »
Résultats du Grand Prix de Saint-Marin MotoGP :
Crédit classement : MotoGP.com