Andrea Dovizioso a aujourd’hui la Yamaha dont il rêvait depuis déjà un petit moment et pourtant le voilà dernier sur la grille de départ du Grand Prix de Saint Marin à Misano. Une position qu’il occupe depuis le début de ce quatorzième rendez-vous de la saison MotoGP mais qui est pour lui le premier de l’année. Il a cependant réduit l’écart avec les hommes de tête qu’il n’est néanmoins pas près d’inquiéter. Et puis ce retour dans le grand bain lui a fait prendre conscience de quelque-chose… Cal Crutchlow l’avait pourtant prévenu !
On se souviendra en effet que l’Anglais, lorsqu’il faisait ses piges pour une usine Yamaha en manque d’effectif pilotes, avait signalé que son compagnon de génération n’allait pas avoir la partie facile pour son retour. Et en effet, c’est bien le cas. Pour comprendre, il faut se rendre compte de différentes choses qui méritent analyse. Par exemple, s’il n’y avait pas Fabio Quartararo, ce Grand Prix serait une vraie catastrophe pour Yamaha, qui est pourtant la marque la plus titrée sur ce site.
Ainsi, le leader du championnat est sur la première ligne, cerné par les Ducati tandis que Morbidelli son équipier est 16è, Rossi 23è et, donc, Dovizioso 24è et dernier. Sur cette physionomie, Dovi se montre philosophe : « le MotoGP a beaucoup changé, pas la M1. Toutes les motos ont changé, car jusqu’à il y a trois ans, nous savions quelle moto serait forte sur quelle piste. Maintenant, c’est impossible à dire. Fabio en Autriche était sur le point de se battre pour une victoire, donc nous parlons d’un MotoGP différent et nous ne pouvons plus avancer certains arguments et aborder le MotoGP comme nous le faisions jusqu’à il y a trois ans. Même mes idées sur ce qui s’est passé ces dernières années comptent peu. Nous devons nous adapter, changer et s’adapter car il n’y a pas d’alternatives ».
Dovizioso : « la Yamaha n’est pas très différente de celle de 2012, mais tout est plus extrême«
Et côté changements, Dovizioso va devoir en faire quelques-uns, et non des moindres… « Je suis sur une moto tout à fait à l’opposé de celle que j’avais durant les huit dernières années. Ce sont vraiment deux lignes divergentes ». Il insiste : « la M1 est très proche des caractéristiques qu’elle avait déjà en 2012 et qui est complètement différente de la Ducati, ça va prendre du temps c’est sûr, car il faut rouler d’une manière vraiment différente ».
Vu comme ça, on peut se demander si Yamaha a finalement fait une affaire en le signant jusqu’en 2022… « Quand un pilote roule la même moto depuis de nombreuses années, il peut voir certains problèmes mais pas tous. Quand on vient d’une autre moto, on comprend tout de suite les points faibles. Ce sera très important pour Yamaha d’avoir ce retour de moi » rassure-t-il. Et il termine : « la moto n’est pas très différente de celle de 2012, l’ADN c’est ça, mais tout est plus extrême ».
MotoGP Misano 1 J2 : Qualifications
Crédit classement motogp.com