Ce dimanche 12 septembre 2021, Johann Zarco a répondu aux questions des journalistes depuis le circuit de Motorland Aragón, au terme du Grand Prix MotoGP de Aragón que le pilote Pramac a terminé à la 17e position.
Nous sommes allés écouter (via un logiciel de téléconférence) les propos du pilote français qui figure maintenant à la 4e place du championnat.
Comme à notre habitude, nous reportons ici les paroles de Johann Zarco sans la moindre mise en forme, même si cela est partiellement traduit (vouvoiement en anglais, tutoiement en français).
Johann Zarco : « Très dur, aujourd’hui ! Je suis déçu ! Je ne sais pas trop quoi dire. Je n’ai pas eu le moindre problème avec le bras, peut-être parce que la piste tourne à gauche et ça aide, mais j’ai manqué de confiance. J’ai travaillé sur les sensations que nous avions retrouvées samedi, mais clairement ce n’était pas suffisant pendant la course. Le problème, c’est qu’il y avait certaines zones où je me sentais bien mais aussi d’autres où je perdais trop de temps. Je dois donc prendre cette course, l’avaler et me rendre à la prochaine avec l’esprit libre pour récupérer les bonnes positions. Je n’ai pas trop de mots pour expliquer cette journée : Je suis clairement déçu mais pas détruit car ce n’est pas la fin du monde. Je crois que je ne suis pas trop loin, et c’est juste une petite énergie qui n’était pas là aujourd’hui. Je dois simplement l’accepter et c’était mieux pour moi de terminer la course. J’ai fait de mon mieux, et c’est préférable à une chute, même si le résultat est le même avec zéro point. Mais au moins je suis arrivé au bout et j’ai recueilli des informations pour faire mieux et retrouver à nouveau le rythme à Misano. »
Pourquoi avez-vous choisi un pneu avant différent de tous les autres ?
« Le choix du pneu avant n’était pas causé par le bras. Je n’avais pas eu un feeling fantastique avec le dur et d’habitude je ressens bien ce pneu médium. Je m’attendais à ce que les températures soient moins élevées aujourd’hui, et d’après ce que nous avions planifié, cela pouvait bien fonctionner, mais il a vraiment fait très chaud durant la course. Je ne peux pas dire qu’avec le dur cela aurait été beaucoup mieux mais mon choix du médium venait du fait que j’avais essayé le dur, que je n’avais pas un très bon feeling avec et que je voulais rester du côté sécuritaire. Je n’ai pas senti de grosse limite avec l’avant, mais aujourd’hui quelque chose s’est bloqué. Quand quelque chose se bloque, vous souffrez simplement pendant toute la course sans énergie supplémentaire pour faire quelque chose. »
C’est une mauvaise affaire au championnat…
« Je considère que j’ai été chanceux d’avoir fait un très bon début de saison, car quand je regarde le championnat, c’est sûr, Pecco a fait une opération parfaite avec victoire fantastique et Mir un bon résultat aussi. En regardant juste ça, je suis le perdant du jour, mais s’ils l’ont fait je peux aussi le faire. C’est juste que mon heure n’est pas arrivée, mais elle doit revenir. Le podium final est un bel objectif et je vais me battre pour ça. »
Dans quel état physique et psychique tu sors de ce weekend et qu’attends-tu finalement de ce championnat ?
« Le but, c’est de jouer le podium final parce que c’est un superbe objectif. Mir et Bagnaia ont fait une belle opération mais rien n’est joué : S’ils l’ont fait, je peux le faire aussi. Je suis déçu de finir la course comme ça. Après, c’est mieux qu’une chute parce que j’ai vraiment fait du mieux possible, même s’il a manqué quelque chose. Peut-être encore un manque de confiance. Le bras ne m’a pas fait mal sur cette course, donc c’est déjà intéressant, sans doute parce que le circuit tourne beaucoup à gauche. Ça fait partie du haut niveau ! C’est comme ça. Donc déçu mais pas détruit. Ça va ! »
Quand tu parles d’un manque d’énergie, c’est ta moto qui t’épuise ?
« Quand je dis manque d’énergie, c’est que cette agressivité qui fait rouler vite, on dirait qu’elle n’y était pas aujourd’hui, alors que j’ai essayé de faire au mieux possible. Mais la moto, je n’arrivais pas à l’amener là où je voulais, donc il te manque 1/10 par-ci par-là, au bout du tour ça fait la seconde, et au bout de 23 tours ça fait 26 secondes : C’est là où pas grand-chose devient beaucoup, ou ce qui semble beaucoup n’est finalement pas énorme. C’est pour ça qu’il n’y a pas mort d’homme. C’est peut-être en touchant le fond que je vais pouvoir mieux rebondir. »
Le choix du pneu avant explique quand même en partie ta performance ?
« Pas totalement, parce que je n’avais pas de feeling sur le pneu Hard. Je ne l’ai pas bien aimé et c’est pour ça que j’ai préféré aller sur un pneu que je connaissais bien. Et franchement, on annonçait dimanche un peu moins chaud, donc on s’est dit que ça allait bien tomber. Mais au moment où on était sur la grille, je n’allais pas changer de décision à ce moment-là vu que je n’avais pas eu un bon feeling avec le dur. Mais il a fait très chaud en course. Après, d’après mon propre feeling, je n’ai pas trop souffert du pneu. Peut-être que ça n’a pas aidé mais le choix était vraiment parce que je n’avais pas bien senti le dur pendant les essais. »
Donc il n’y a pas un problème particulier pour expliquer cette course ?
« Non. Un petit peu partout, ça fait beaucoup à la fin. C’est ça qui met les boules, parce que je viens pour bien faire et je repars avec zéro. »
Classement du Grand Prix d’Aragón MotoGP :
Classement du championnat du monde des pilotes :
Crédit classement : MotoGP.com