La vie n’est pas un long fleuve tranquille pour Carlo Pernat qui, à 70 ans, connaît pourtant parfaitement toutes les coulisses du paddock depuis près d’un demi-siècle…
Son dernier poulain en MotoGP, Andrea Iannone, avait pourtant bien redressé la barre en montant sur le podium à Austin et à Jerez, puis en se qualifiant en 4e position au Grand Prix de France. Hélas, la roue arrière de sa Suzuki GSX–R qui se dérobe au premier passage à la chapelle est venu ruiner cette belle progression. Est-il vraiment une relation directe de cause à effet entre cela et ce que nous a confié Carlo Pernat au Mans ? Sans doute pas, mais toujours est-il que celui qui gérait jusqu’à cette année la carrière du bouillant italien ne le ferait plus l’an prochain.
« C’est fini avec lui. J’ai un contrat jusqu’à la fin de l’année et je vais l’honorer, mais après, je n’aurais plus rien à faire avec lui. Il devrait faire attention s’il veut encore rouler l’année prochaine ». Simple mouvement d’humeur ou décision mûrement réfléchie ? Seul l’avenir nous le dira…
Pour autant, le truculent italien ne restera pas inactif. Outre Enea Bastianini qui fait maintenant parti de son giron, il sera officiellement consultant sportif pour la marque MV Agusta qui fera son retour en Grands Prix après 37 titres constructeurs, de 125 à 500cc.
L’accord entre les différentes parties, Giovanni Castiglioni (MV Agusta), Giovanni Cuzari (Forward Racing) et Carlo Pernat (qui a déjà travaillé avec Claudio Castiglioni à l’époque de Cagiva), a en effet été conclu la semaine dernière, et la MV Agusta Moto2 sera construite sous la responsabilité technique de Brian Gillen (directeur technique du département de R & D de MV Agusta).
Au vu du passé de la firme transalpine, on parle d’un cadre tubulaire doté d’un bras oscillant conçu en collaboration avec Suter.
Avouons qu’une MV 3 cylindres (puisque motorisée par Triumph) aura de quoi tirer des larmes aux plus nostalgiques d’entre nous…
