En ce jeudi 12 août 2021, Valentino Rossi a répondu aux questions des journalistes depuis le circuit du Red Bull Ring, en prélude au Grand Prix d’Autriche.
Nous sommes allés écouter (via un logiciel de téléconférence) les propos du pilote italien qui entame sa dernière demi-saison en MotoGP.
Comme à notre habitude, nous reportons ici les paroles de Valentino Rossi sans la moindre mise en forme.
Valentino Rossi : « Ici, en Autriche, ce n’est pas le circuit parfait pour nous mais devons travailler dur pour essayer de progresser, et en particulier l’objectif est d’essayer d’améliorer la vitesse et la performance dès le premier jour. Nous avons analysé les données et nous avons à faire quelques essais. Nous devons essayer de mieux partir et améliorer l’adhérence sur la moto. Nous devons travailler et rester concentrés pour finir la course, prendre quelques points et faire tout notre possible pour être dans le top 10. C’est l’objectif du weekend. »
Quelle est votre réaction à l’annonce concernant
Maverick Viñales ?
« Je suis très très triste de
cette situation, pour les deux parties. Car Maverick est mon ami,
c’est un bon garçon, et Yamaha a toujours été mon team, depuis très
longtemps. Je pense donc que c’est dommage pour tout, c’est dommage
pour le championnat, c’est dommage de ne pas avoir Maverick en
piste sur la Yamaha, et je pense qu’ils peuvent régler la situation
d’une manière quelconque car, quoi qu’il en soit, Maverick est
rapide et la moto est rapide ici, donc j’espère qu’ils pourront se
parler et régler la situation pour voir Maverick en piste à partir
de la prochaine course. »
Aurez-vous de décoration spéciale de casque pour la
dernière course de l’année ?
« Non ! Je ne sais pas mais je ne pense pas car je n’ai jamais
fait de casque spécial pour une course qui n’est pas en Italie.
Normalement, je fais un casque spécial pour l’Italie donc nous en
ferons un pour Misano. Je ne sais pas si nous pourrons faire
quelque chose de particulier pour Valence, pour la dernière course.
Nous n’avons pas encore décidé. Nous n’avons pas encore de
protocole très clair car je n’ai jamais pris ma retraite
(rires). »
On parle beaucoup ici du virage trois qui est un peu
dangereux. Quelques autres virages le sont durant
l’année ?
« Ce circuit est dangereux car
vous avez quatre freinages où vous arrivez à presque 300 km/h et
les virages sont plutôt serrés. C’est le problème. Concernant
d’autres circuits… Assen, les virages six et sept et le dernier
virage très rapide avant la chicane sont assez dangereux car ils
sont très rapides. Quoi d’autre ? Il y en a d’autres, mais je ne
m’en souviens pas. C’est quand vous freinez fort que vous devez
faire attention. »
Le weekend dernier était le premier où vous courriez
après avoir annoncé votre décision. Cela a-t-il changé quelque
chose en course dans votre état d’esprit ?
«
J’étais vraiment curieux de savoir ça, sincèrement, de voir ce
qui se passerait du point de vue de mon mental, mais il n’y a eu
absolument aucune différence. Sincèrement, je me suis souvenu que
j’arrêtais à la de la saison quelques minutes après la course.
Quand je suis sur la moto, j’essaie de rester concentré à 100 % et
je ne ressens aucune différence car je m’amuse, j’aime ça, et
j’essaie d’être fort. Je ne sens pas de différence. »
En relation avec l’annonce concernant Maverick Viñales,
quelle est votre opinion sur le rôle de l’entourage d’un pilote
?
« Je suis parfois passé par des périodes très difficiles durant
ma longue carrière. Je me rappelle qu’il y a eu trois ou quatre
fois où j’étais vraiment, vraiment désespéré car je n’obtenais pas
de bons résultats. J’avais beaucoup de pression mais je ne pouvais
pas obtenir les résultats que j’espérais et que tout le monde
espérait. Je me souviens que je voulais toujours arrêter ! Je
voulais rester à la maison ! J’ai recommencé et j’ai beaucoup forcé
avec mes gars, avec mon équipe et avec ma famille. Pas mon équipe,
je veux dire avec mon entourage ! J’ai dit « non, non, non :
je n’y vais pas ! À la prochaine course, je reste à la maison
! ». J’ai été chanceux parce que tous mes gars, Uccio, Albi,
Carlo et également ma mère m’ont dit « non, tu ne peux pas
arrêter ! Pour le moment, tu ne comprends pas ce qui se passera si
tu arrêtes. Si tu arrêtes, la situation sera bien pire
maintenant ». J’ai répondu qu’il était impossible que ce soit
pire mais ils ont dit « ce sera bien pire ! ». Et je dois
les remercier car sincèrement ils avaient raison. Après quelques
années, j’ai compris que si j’avais arrêté à ce moment, la
situation aurait été pire que de continuer. Je pense donc que les
personnes qui vous entourent sont importants, mais je ne sais pas
exactement ce qui se passe avec Maverick et Yamaha mais c’est
dommage car c’est un bon pilote sur une bonne moto, et il peut
obtenir de très bons résultats que vous avez pu le voir à Assen où
il a terminé deuxième. »