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Ce dimanche 8 août 2021, Fabio Quartararo a répondu aux questions des journalistes depuis le circuit du Red Bull Ring, au terme du Grand Prix de Styrie.

Nous sommes allés écouter (via un logiciel de téléconférence) les propos du pilote français, qui a fait mieux que sauver les meubles sur un circuit peu favorable au Yamaha, décrochant la troisième place à l’arrivée.

Comme à notre habitude, nous reportons ici les paroles de Fabio Quartararo sans la moindre mise en forme.


Fabio, une troisième place en Autriche constitue toujours un bon résultat à prendre pour Yamaha. Ce fut d’ailleurs un weekend difficile pour vous, mais vous avez fait du très bon travail. A quel point ce podium est-il satisfaisant pour vous ?

« Cela a été difficile car, quand j’étais derrière Jack Miller, il a fait une petite erreur dans le premier virage et je ne pouvais alors que rester derrière lui en ligne droite. Je savais que dans le virage 3 j’avais été en difficulté jusqu’ici mais à compter de samedi j’ai été très fort. Lors de la première course j’ai pu dépasser Marc Márquez, et dans la seconde j’ai pu dépasser Miller après une belle bagarre, même si cela nous a fait perdre du temps par rapport aux deux leaders. Mais je ne pouvais pas faire mieux : Je ne pouvais pas rester ni avec Joan, ni avec Jorge. Je suis donc très content de ce podium, d’autant plus que nous savons dans quels domaines nous devons travailler. Je suis donc très content car nous avons bien travaillé. »

Avez-vous été inquiet au sujet de la pluie annoncée ? Vous avez expliqué tout le weekend que vous étiez en difficulté dans ces conditions… Et pouvez-vous nous expliquer quels sont ces secteurs où vous pensez encore pouvoir travailler et obtenir des gains ?

« Je pense que c’est assez simple : Le comportement du pneu arrière est quelque chose sur lequel nous devons progresser. Lors de la première course j’étais derrière Jorge Martin et dans le dernier virage j’arrivais avec tellement de vitesse que quand je le voyais je me rendais compte qu’au final il économisait énormément ses pneus, ce qui lui permettait de reprendre ses distances à la ré-accélération. »

« Nous essayons de faire de notre mieux. Nous savons que nous n’avons pas le même potentiel que la Ducati à l’accélération, mais pour nous un podium ici c’est parfait. Notre rythme lors des essais libres est toujours très bon, mais quand la course arrive, nous n’avons plus les mêmes sensations avec le pneu arrière. Je pense que le fait d’avoir conscience de cela en vue de la prochaine course constitue quelque chose d’important. Les trois prochains jours de pause vont être très importants pour nous afin de savoir dans quels secteurs nous devons travailler sur la moto, mais aussi au niveau de mon pilotage. »

« Les trois prochains jours vont être importants »

 

 

Quel est votre avis sur Jorge Martin ? Sur le pilote, mais aussi sur ses possibilités à l’avenir ?

« Il est évident que le talent de Jorge est très élevé, mais aujourd’hui j’ai pu voir autre chose. J’ai pu me rendre compte par exemple comment il prenait soin de ses pneus dans certains virages. C’est quelque chose de peu commun pour un rookie à vrai dire. C’est difficile car quand vous débarquez en MotoGP en provenance du Moto2, il y a énormément de nouvelles choses à prendre en compte, car vous avez le Traction Control, les cartographies, le frein moteur, la gestion du carburant. Donc le fait qu’il soit capable de penser à tout cela montre qu’il est très fort mentalement. Au-delà de ça il est très rapide, et se montre de plus en plus constant lors de chaque sortie, et le fait de s’imposer lors de sa première saison dans la catégorie mérite d’être félicité. Je pense que c’est un gars qui va être difficile à battre à l’avenir. »

« Jorge Martin va être très difficile à battre à l’avenir »

L’an dernier, lors de la seconde course en Autriche, nous avions assisté à des résultats assez différents de ceux observés lors de la première. Pensez-vous que la même chose va se reproduire dimanche prochain ?

« Si les positions doivent changer dimanche prochain, j’aimerais me retrouver à la place de Jorge [rires]. Plus sérieusement, je pense que Jorge a apporté de précieuses informations à Ducati, car il a été le plus rapide aujourd’hui, et de loin. Tout le monde va de toutes façons beaucoup progresser, mais je ne vois pas de raison pour que la hiérarchie change. Je pense que nous travaillons tous très dur pour nous retrouver sur le podium, et nous allons bien voir quel pilote effectue le plus grand pas en avant pour le weekend prochain. Il faut espérer des conditions de course similaires. »

« Pas de raison pour que la hiérarchie change le weekend prochain »

A quel point votre troisième place du jour est-elle importante pour le championnat ?

« Je pense en effet qu’il s’agit d’un résultat important… Quand je suis arrivé ici, je savais que Joan Mir y était très rapide, mais aussi Ducati dans son ensemble. Je n’étais cependant pas plus inquiet que cela, car je savais bien que nous avions réalisé du très bon travail lors des courses précédentes, ce qui nous avait permis de prendre pas mal de points d’avance. Mais je pense qu’obtenir ce podium était très important, car plus que la victoire je pense que les résultats qui vont compter sont ces deuxièmes et troisièmes positions acquises en cours de saison : Au Sachsenring, au Mans et ici. Je pense que c’est la différence principale entre cette année et 2020 : l’an dernier, c’était la victoire ou rien. Je pense que ma régularité s’est améliorée, et c’est comme ça qu’on gagne un championnat. L’an dernier Joan Mir a été très constant au-delà d’être très régulier, et je pense que c’est un exemple à suivre en la matière. »

« Tous ces podiums vont compter en fin de saison, bien plus encore que les victoires »

 

 

Nous avons vu ce weekend trois drapeaux rouges pour trois courses disputées. Doit-on en conclure que ce circuit est trop dangereux pour le MotoGP, et qu’il faille réfléchir à modifier son tracé ?

« Pour moi c’est le départ qui est le plus critique ici, car le premier virage n’est pas un endroit où vous pouvez conserver beaucoup de vitesse, et il y a de grands dégagements en asphalte à l’extérieur, et je pense que par conséquent beaucoup de pilotes ne se soucient guère où ils freinent dans ce premier virage, car ils savent très bien que même si cela ne passe pas ils ont toujours la possibilité de prendre l’échappatoire. »

« Je pense en revanche que si vous mettez de l’herbe ou des graviers ici, ce n’est pas la même chose. Et puis il y a effectivement le virage 3, où deux des trois drapeaux rouges ont été brandis ce weekend. C’est en effet un endroit dangereux, mais je pense que cela va changer à l’avenir. Les virages 1 et 3 sont donc les plus critiques pour nous, mais aussi pour le Moto2, car ils arrivent également très vite dans ces portions et l’an dernier il y a eu un accident dans le premier virage dans cette catégorie. »

Vous avez expliqué que vous aviez été proche de la limite dans le virage 3, mais il semble que vous avez pris également beaucoup de risques dans les virages 6 et 7…

« Je pense que dans notre cas il est nécessaire de rouler à la limite. Dans le virage 6 j’ai effectué un dépassement sur Joan Mir et Marc Márquez, et c’est vrai que j’ai été un peu agressif. Mais l’essentiel c’est que le pneu avant soit resté sur le sol. Les virages 6 et 7 sont des virages que j’apprécie beaucoup, en tout cas avec la moto de 2021. C’est quelque chose d’au final assez naturel, car même si sur les images cela peut sembler proche de la limite, c’est finalement quelque chose de naturel que de prendre bien toute la largeur de la piste, quitte à finir sur la ligne extérieure, c’est même assez sympa. »

 

Grand Prix MotoGP de Styrie sur le Red Bull Ring : Résultats 

 

Crédit classement : MotoGP.com

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