Santi Hernandez est le chef mécanicien de Marc Marquez, et il sait donc ce que travailler avec un champion hors norme veut dire. A ce contact, il sait aussi comment un tel phénomène s’élève et que c’est ce travail de fond qui permet la consolidation du talent inné qui, seulement ensuite, peut s’affirmer dans la durée. Avec cette expérience, l’Espagnol aborde le cas de Pedro Acosta, qui a surgi dans le paysage des Grands Prix cette saison et devant qui tout le monde est déjà en admiration. Une pression qui, pour Santi Hernandez, n’a rien de bon…
Il n’a échappé à personne et encore moins à Santi Hernandez qu’un nouveau nom alimente aujourd’hui les conversations dans le paddock des Grands Prix. Il s’agit de Pedro Acosta dont le talent brut et l’histoire portent en eux tous les ingrédients de la révélation du futur grand champion. Mais pour le moment, il n’a fait qu’une demi-saison en Moto3, et s’il mène un championnat qu’il découvre seulement, il a tout de même à peine 17 ans et encore beaucoup de chemins à faire. Qui sera semé d’embûches. Tout peut arriver, ainsi qu’on l’a vu à Assen, où le jeune pilote Ajo KTM a échappé de peu au drame après une chute collective.
Santi Hernandez : « c’est sa façon de travailler et d’aborder chaque course qui a amené Marc Marquez là où il en est »
Tout semble solide mais tout est aussi fragile et c’est sur cet aspect qu’insiste Santi Hernandez. Dans des propos échangés sur la chaîne Twitch de Siro López, on sent que l’Espagnol veut préserver son jeune compatriote : « Acosta se porte très bien, il est très jeune et doit acquérir beaucoup d’expérience, je pense qu’il peut très bien le faire », déclare Santi Hernández, qui précise cependant aussitôt : « je pense que vous ne lui rendez pas service en lui mettant cette pression et en commençant à le comparer à beaucoup de grands pilotes, cela ne veut pas dire qu’il ne va pas bien et qu’il ne peut pas le faire ».
Pour le chef technique de Marc Márquez, l’important en ce moment est que l’environnement de Pedro Acosta le mène sur la bonne voie : « je pense qu’il faut garder les pieds sur terre, quand on démarre et qu’on le fait bien, c’est très important que les gens que vous avez autour de vous gèrent bien et ne perdent jamais de vue où vous êtes et d’où vous venez. Les résultats viendront. Il est vrai qu’Acosta et Marc Marquez à leur époque ont fait des choses très différentes, mais dans le cas de Marc, c’est sa façon de travailler et d’aborder chaque course qui l’a amené à arriver là où il est arrivé et à être le grand pilote qu’il est » termine Santi Hernández.