Michele Pirro apporte sa voix dans ce qui semble prendre la tournure d’un revirement. Ainsi, lorsque la mi-temps de cette saison a été sifflée, tout semblait signaler que ces neuf premiers Grands Prix du calendrier MotoGP avaient tous les atours d’un chant du Cygne pour Valentino Rossi. Un top 10 au Mugello était son seul meilleur résultat et au classement général, avec une Yamaha de dernière génération chez Petronas, il végétait parmi les derniers. La trêve estivale était la bienvenue pour préparer le discours du pot de départ. Et puis…
Et puis nous arrivons à une semaine de la rentrée en Autriche avec la perspective de voir un Valentino Rossi continuer en 2022 se préciser. Son premier cercle a fait passer le message d’un Doctor qui ne se rendra pas sans combattre, qu’il ne sortira pas par la petite porte et qui s’entraîne dur. Vale lui-même jure qu’il veut mieux que ce qu’il a montré jusque-là. Ce n’est pas vraiment l’idée que l’on se fait d’un préretraité. La seule chose sur laquelle on peut s’accorder c’est que s’il veut continuer, il devra penser à autre chose qu’à une Yamaha.
Un changement qui ne posera pas de problème puisque Valentino Rossi aura en 2022 son écurie, financée par un Saoudien qui veut d’ailleurs le voir courir. Le plan commence à prendre forme. Et il faut apparemment l’encourager, si l’on en juge par la dernière sortie du pilote test Ducati Michele Pirro.
Sur la Gazzetta dello Sport, il s’avance ainsi : « Valentino a bien sûr poursuivi la tendance de l’année dernière. Peut-être qu’on attendait de lui qu’il gagne le championnat du monde, je ne sais pas. L’année dernière, je ne pense pas qu’il y avait des limites à ne pas faire plus. Zarco a fait un saut de qualité d’Avintia à Pramac, il a fait un pas. Valentino l’année dernière avait une moto officielle, je ne sais pas ce qui se passe dans ces situations parce qu’il y a des paramètres qui changent : les pneus sont ceux-ci, les motos sont celles-là… »
Pirro est plus indulgent pur Rossi que pour Dovizioso
Cette présentation peu enthousiasmante faite, il réveille avec cette remarque : « je pense que Valentino est intelligent, et honnêtement j’aimerais qu’il vienne chez Ducati pour avoir un feedback, mais de là à faire 20 courses avec, au milieu des jeunes et à 43 ans… Je l’ai dit aussi au Mugello, on devrait lui ériger une statue, parce qu’à 42 ans, cette envie qu’il a, en mettant tant d’enjeux, il y a beaucoup de respect. Mais s’il a encore la volonté de vouloir jouer avec une moto différente et tout, c’est un grand homme. S’il décide de prendre sa retraite, j’aimerais qu’il teste la Ducati ».
Dans tous les cas, l’appel du pied est fait. Mais au fait, puisque Pirro parle de l’âge, que penser de Dovizioso ? Il n’oublie pas l’ancien compagnon de route chez Ducati : « pour moi, Dovi est assez intelligent pour comprendre quelle est la meilleure solution. S’il est intelligent, il sait quoi faire. Il sait ce qu’est le MotoGP et il sait ce que c’est que d’être à un haut niveau. Vous devez entrer dans le jeu. Si Marquez souffre après une année d’enfer, je vous assure que revenir après un an n’est pas si prévisible. L’année prochaine, Dovi aura 36 ans ».