Valentino Rossi a 26 saisons à son actif ce qui signifie que du haut de ses 42 ans, il en a vu des générations passer. De motos comme de pilotes d’ailleurs et, justement, il s’est penché sur la relation entre ce duo d’enfer. Qui a beaucoup évolué, à l’instar de ce que l’on découvre dans les propos du chef mécanicien de Fabio Quartararo, Diego Gubellini. Le Doctor livre son diagnostique dans une conjoncture où il réfléchit à la suite à donner à sa carrière, et même sa vie…
Diego Gubellini s’est livré à un intéressant discours sur la méthode qui permet actuellement à Fabio Quartararo de maîtriser aussi bien sa Yamaha que son art en MotoGP. On se souviendra que le chef mécanicien s’est livré à cette occasion à une comparaison avec Jorge Lorenzo, l’homme qui a ramené trois titres à Yamaha, un parallèle d’autant plus flatteur qu’il a précisé que son pilote avait amélioré encore la maîtrise de la M1, en effectuant la mise à jour nécessaire pour l’adapter parfaitement au MotoGP actuel.
Position de pilotage, approche dans la mise au point de la moto ont été abordées et ce sont autant de thèmes que Valentino Rossi valide : « le style de pilotage a changé ces dernières années », note ainsi le Doctor qui précise les différences, notamment dans le positionnement du haut du corps : « surtout, la posture a changé. Vous vous penchez maintenant très loin à côté de la moto. La tête, les épaules et les coudes pointent loin vers l’avant ».
« À mon avis, la façon dont vous pilotez dans les virages a changé. Vous prenez des lignes différentes. Avec ces motos, ces pneus et ces freins, vous pouvez entrer dans les virages beaucoup plus rapidement. Vous roulez différemment qu’il y a cinq ans », reconnaît Rossi.
Valentino Rossi : « les pilotes forts sont toujours ceux qui sont devant »
Et pour la technique ? « Je ne suis pas sûr de la part de l’aérodynamisme », s’interroge l’Italien de 42 ans. Certains autres pilotes ont déjà noté que les MotoGP avec les ailettes sont plus stables, mais nécessitent plus de contrainte pour changer de direction : « l’aérodynamisme permet une meilleure accélération. Vous arrivez au virage suivant avec plus de vitesse et avez plus de charge sur la roue avant. Vous pouvez donc freiner plus fort. La moto est plus encombrante lors des changements de direction. Vous avez donc besoin de plus de force », confirme Rossi.
Mais Vale précise aussi que tout ça ne change pas l’essentiel, que voici… « Dans le passé, le pilote aurait pu faire une plus grande différence. Le rapport entre le pilote et la moto était probablement d’environ 60-40. Il est maintenant 50-50 », a souligné Valentino Rossi. « Mais peu de choses ont changé, je pense. Les pilotes forts sont toujours ceux qui sont devant. La situation est plus ou moins la même. Un pilote fort peut l’emporter en fin de course ».