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Jack Miller

Jack Miller fait le point sur sa demi-saison en MotoGP et il sait qu’il s’en sort juste comme il faut pour aborder la seconde mi-temps encore debout pour tenter le gain de la couronne. Mais il lui faudra marquer le coup d’entrée en Autriche pour combler un retard qui s’est creusé à cause d’un manque de régularité. Celle-là même qu’il juge pourtant indispensable pour réaliser de grande chose en ce moment dans la catégorie. Pour ça, un mental solide devra être au rendez-vous. Pour ça, l’officiel Ducati compte sur sa propre force intérieure et un entourage complice…

En dressant le bilan de sa première partie de saison, Jack Miller voit la confirmation d’un MotoGP qui est entré dans une nouvelle ère. Un monde d’après cette fois né de la blessure d’un Marc Marquez pas encore remis. De fait, les opportunités pour la victoire se sont multipliées, mais celui qui gagne à la fin est celui qui aura su garder la tête froide en privilégiant la régularité avec un caractère en acier trempé.

Pour ce qui est de ce dernier point, Jack Miller tient à être de la veille école. Entendez par là qu’il se refuse à tout coach mental, une spécialité qui a fait florès ces derniers temps et à laquelle on attribue pour une grande partie la réussite actuelle de Fabio Quartararo. « La composante mentale joue un rôle important », commence le pilote de 26 ans : « quand il s’agit de trouver de la force mentale, on peut apprendre de tout le monde, mais surtout des gens avec qui on aime être et qui vous font sentir positif ».

Parmi cet entourage salvateur Miller mentionne d’abord son manager Aki Ajo et ses parents. Contrairement à Fabio Quartararo ou Pol Espargaró, par exemple, il n’a pas consulté de psychologue dans un passé récent : « je ne pense pas avoir besoin d’un psychologue du sport. J’ai déjà essayé cela. Je ne veux pas dire que c’était mauvais. Mais ce n’est pas non plus que je dois parler à quelqu’un comme ça chaque semaine. Je sais quoi travailler », dit Miller. Cependant, il admet que cette connaissance est née « d’une conversation antérieure avec un psychologue du sport ».

Il fait ainsi son évaluation : « il suffit d’avoir confiance en soi et de croire fermement en ses propres forces. Dans le passé, c’était plutôt comme si j’avais parfois même trop confiance en moi. En attendant, je pense avoir trouvé un très bon compromis. Le plus important c’est que j’aime juste ce que je fais, c’est-à-dire la moto », déclare Miller qui a aussi reconnu que le soutien des époux Crutchlow l’avait aidé à passer le cap de son mauvais début de saison.

Ce qui nous amène au second point : la régularité. Et force est de constater qu’elle manque à l’équipier de Bagnaia. Lorsque la saison a commencé au Qatar fin mars et début avril avec deux courses consécutives, Miller n’a terminé que 9e dans les deux cas. Dans les deux courses, il a lutté d’une part avec l’usure des pneus, et d’autre part avec le pilote Suzuki Joan Mir et, pour couronner le tout, avec le phénomène du syndrome des loges.

Jack Miller

Les arguments de Jack Miller placent Johann Zarco en favori

Dans la troisième course de la saison, le Grand Prix du Portugal à Portimao, Miller est tombé. Et donc après trois courses en tant que pilote d’usine Ducati, il n’avait que 14 points au compteur. Mais ensuite, il y a eu deux victoires consécutives à Jerez et au Mans. Elles ont été suivies par une sixième place au Mugello, une troisième à Barcelone, une autre sixième position au Sachsenring, puis une chute à Assen. Le voilà cinquième au championnat à 56 points du leader Quartararo. Il n’a donc plus vraiment droit à l’erreur.

« Nous avons les deux victoires et le podium à Montmelo, dont nous pouvons être fiers. Mais les premières courses n’étaient pas idéales », rappelle l’Australien. « Et l’accident à Assen était bien sûr inutile. Mais c’est fini, nous ne pouvons pas changer cela maintenant et nous ne pouvons que regarder devant et ce que nous pouvons faire de mieux dans la seconde moitié de la saison. Je suis assez confiant Il y a beaucoup plus de pistes que j’aime et beaucoup plus de pistes que la Ducati aime ». Il précise : « chaque saison est complètement différente, mais je pense que la façon dont Joan Mir a remporté le championnat 2020 sera assez similaire à la fin de cette saison. Je pense que celui qui est le plus constant sera au sommet », prédit Miller.

Un pronostic qui, au passage, place plus son compagnon de marque Johann Zarco comme favori que lui-même au vu du déroulé des événements. Mais Miller a déjà préparé ses éléments de langage au cas où, en fin de saison, il raterait son objectif d’être Champion du Monde : « il y aura des gens qui regarderont la situation au microscope et me diront que j’aurais pu faire ceci ou cela mieux. Je pense que nous avons fait du bon travail. Pecco en particulier a été très régulier et j’essaie de faire de mon mieux ». Mais un pilote satellite Ducati est devant…

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