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Rossi

Les jours s’écoulent dans cette trêve estivale et comme le temps est propice à la réflexion, les observateurs passent en revue les événements qui ont marqué la première partie de saison. Parmi eux, le sort de Valentino Rossi, qui va donner sa réponse sur le sujet sensible du choix essentiel qu’il doit faire entre prendre sa retraite et continuer encore à courir, pour une 27e saison et à 43 ans. Une décision qui, cependant, ne lui appartiendrait plus depuis qu’un prince saoudien s’est invité dans la danse en prenant une part essentielle dans le projet VR46 en MotoGP. En Italie, on semble valider l’hypothèse que ce qui aurait pu libérer Vale en lui donnant le moyen de rester dans le paddock sous une autre forme tourne à la prison dorée le condamnant encore à courir…

Lorsque l’annonce est arrivée, le premier sentiment a été que le coup était parfait : l’équipe VR46 de Valentino Rossi passait en MotoGP en 2022, avec deux motos Ducati et le sponsor titre Aramco. L’accord avec la marque de Borgo Panigale était signé pour une durée de trois ans, pour des Desmosedici de dernier cri, et un choix libre des pilotes signifiant de l’académie était aussi une pièce dans un ambitieux projet global.

Cependant, il ressort depuis que l’accord de sponsoring titre entre Aramco et VR46 n’existe pas réellement, malgré l’insistance du camp VR46. Depuis avril, le géant pétrolier saoudien a envoyé au site Autosport deux déclarations niant toute implication avec VR46, tandis que le PDG d’Aramco a martelé cette version lors du dernier Grand Prix des Pays-Bas où il était invité par… Pramac. Soit l’actuelle équipe satellite phare de Ducati qui ne peut que regarder d’un œil méfiant l’arrivée de ce dispositif VR46 dans le clan du constructeur italien.

Une ambiance particulière mais aux enjeux essentiels qui pourrait bien obliger Valentino Rossi à continuer à courir en 2022 avec sa propre équipe afin de trouver des sponsors pour que sa structure puisse être compétitive, alors qu’il semblait auparavant certain de se retirer à la fin de la saison, au vu de ses tristes résultats.

En Italie on s’en désole, à l’instar de Marco Melandri qui sur la Gazzetta Dello Sport a commenté : « personne ne s’attendait à une saison aussi modeste de sa part. Les problèmes avec le sponsor dépendent à mon avis du prince demandant la présence de Valentino dans l’équipe ».

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Rossi ? « Finir comme ça n’est pas décent« 

De son côté, Dario Marchetti appuie la tendance : « Valentino est un phénomène, et c’est mal de le voir comme ça. Aussi parce que l’on se souvient toujours de la dernière partie d’une carrière. Il est toujours très fort, car il se fait prendre moins d’une seconde par les leaders, mais finir comme ça n’est pas décent. Je pense que s’il veut continuer, la seule possibilité est avec la Ducati Desmosedici. Aussi parce qu’il semble que le prince arabe veuille Valentino dans l’équipe pour une question d’image. Et je ne dis pas que Vale est presque forcé, mais finalement, s’il en a envie, il a aussi une excuse pour continuer. S’il continue, il sera avec Ducati, son équipe et son frère comme coéquipier : c’est aussi une belle chose »

Sur MowMag on fait remarquer que la Desmosedici n’est plus la moto qu’il pilotait d’il y a dix ans… « Exactement, ce serait aussi l’occasion de racheter sa relation avec Ducati, car la moto d’aujourd’hui n’est pas celle qu’il conduisait à l’époque » répond le même Marchetti. « Au lieu de cela, c’est probablement une moto sur laquelle il serait encore mieux que sur la Yamaha, où il a tous ces problèmes qui ne lui permettent pas de pousser au maximum. Le voir là-bas pourrait être bon pour lui et pour les fans. Le voir s’arrêter comme ça serait un peu triste » … La rentrée du MotoGP se fera début août sur le Red Bull Ring.

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