Bien que discrets de nos jours, les Anglais furent
autrefois au sommet des Grands Prix motos. C’est bien la rivalité
anglo-italienne des années 1950 qui lança le mondial de la plus
belle des manières, bien avant toute médiatisation. En 70 ans, le
pays marqua l’histoire du sport de la plus belle des manières. A
l’heure actuelle, seules l’Italie et l’Espagne font mieux en nombre
de titres. Nous revoilà avec un tout nouveau top 10 ! L’heure est
au classement.
Cet épisode fait suite à la
troisième partie, parue hier. Retrouvez la première
partie expliquant les règles et critères de sélection
ici même.
N°6 : Leslie Graham
Il s’agit tout simplement du premier champion du monde de
l’histoire. En effet, « Les’ » domina la saison 1949 au guidon de
son AJS 500cc « porc-épic ». Trop souvent oublié,
il était pourtant l’une des stars du mondial à ses débuts.
La réputation de Graham est également due à son implication durant
la Seconde Guerre mondiale, en tant que pilote pour la Royal Air
Force. Cette saison 1949 disputée avec
Nello Pagani cache trop souvent le reste de sa
carrière, marqué par un passage chez MV
Agusta.
Avec Cecil Sandford (mentionné précédemment dans
le top 10), il est l’un des premiers fers de lance de la firme
italienne, mais n’a jamais rien gagné avec, échouant trop souvent
sur le podium. Malgré cela, il reste un vainqueur du
Tourist Trophy de l’île de Man, ainsi que du
Grand Prix d’Ulster, chose remarquable. Ce titre en
500cc lui assure une place dans ce classement, mais monter plus
haut sera difficile.
N°5 :
Phil Read
Placer Read ici ne fut pas chose aisée. En effet,
la bataille de la cinquième à la troisième place fait rage. Il faut
tout de même noter que les cinq premiers se démarquent assez
largement du reste du classement, et pour cause : Ils sont tous
multiples champions du monde 500cc, et comptent parmi les plus
grands pilotes de tous les temps.
Ainsi, nous nous concentrerons plus sur l’explication plutôt que
sur la présentation. Pour rappel, Phil Read est un magicien, qui a
grandement aidé
Yamaha à se faire un nom en Grands Prix.
C’est lui qui, lors de la saison 1964, décroche le premier titre de
la firme au diapasons en catégorie 250cc. Six autres succès
suivront (!), dont deux en 500cc sur MV Agusta (1973,
1974). Cela aurait pu faire trois en 1975, mais la vitesse
pure de Giacomo Agostini surclassa celle du britannique. 52
victoires et 121 podiums en carrière, un coup de guidon légendaire
mais seulement cinquième du top 10 ?!
Malheureusement, Read n’était pas
Hailwood. Phil a longtemps évolué dans l’ombre de son
compatriote, ayant du mal à se défaire d’une image de « loser
magnifique » qui n’était finalement pas vérifiée. Un peu plus de
500cc aurait également été souhaitée : Malgré ses deux succès, Read
reste, dans l’histoire, un spécialiste des petites
catégories.
Cinquième peut paraître mal payé, nous vous l’accordons. Mais c’est
là toute la complexité de l’exercice ! N’hésitez pas à nous dire ce
que vous pensez de l’ami Phil Read, et où le
classeriez-vous dans votre top 10 !
Rendez-vous demain pour la révélation des places n°4 et
n°3 !
Photo de couverture : Phil Read (à terre) et Renzo Pasolini (n°2) à Rimini.