Vous le savez sans doute, le système de points a beaucoup évolué
au fil des années, pour aboutir, en 1993, à celui
que l’on connait tous. Mais si l’on survolait l’histoire, en
prenant ce système et en l’appliquant à toutes les années, qu’en
serait-il ? Des champions du monde seraient-ils détrônés
? Cette nouvelle série sera divisée en plusieurs volets,
idéalement un par décennie. Ainsi, nous traiterons aujourd’hui des
saisons 1960 à 1969. Retrouvez
la première partie ici-même.
Ces informations sont, bien entendu, anecdotiques, et n’ont
aucune vraie valeur informative. En effet, les systèmes de
points s’adaptent à leurs époques respectives, en fonction de la
longueur de la saison ou de la fiabilité des machines. Par
ailleurs, ce concept n’est pas nouveau, puisque ’introduit au grand
public par la chaîne YouTube
Formule Blabla (qui nous a autorisé à faire de même),
spécialisée dans la Formule 1 et son histoire. Si vous êtes
passionnés de prototypes à quatre roues, nous vous recommandons
vivement d’y jeter un œil. C’est parti !
Petit rappel du système actuel : Le premier marque 25
points, le deuxième 20, le troisième
16, le quatrième 13, le cinquième
11, le sixième 10 et cela descend
graduellement unité par unité jusqu’au 15e, qui marque 1
point. Pour des raisons évidentes, seule la catégorie
reine (500cc) sera traitée.
Pour cet épisode, le système de 1950 est toujours en vigueur (8
points, puis 6, 4, 3, 2 et 1 pour le sixième, ainsi qu’un point
bonus pour le meilleur tour en course). Cependant, rien ne change
en 1960 si l’on applique le barème actuel.
Top 3 1960 :
1)
John SURTEES (145 points)
2) Remo VENTURI (85 pts)
3) John HARTLE (64 pts)
En revanche, 1961 est une année clé pour notre
analyse. Grâce à une régularité ahurissante, six
deuxièmes places, Mike Hailwood aurait
été en mesure de s’adjuger le titre devant
Gary Hocking. Le Rhodésien, malgré ses sept victoires,
échouerait en raison de ses abandons au Tourist
Trophy et à Monza, deux victoires qu’il
laisse à « Mike the Bike ». Heureusement pour
Gary, seuls les six meilleurs résultats étaient comptés, raison
pour laquelle il fut sacré.
Imaginez seulement : On parlerait d’un Hailwood 10 fois titré, avec
un quintuplé 1961-1965 à la clé ! Gary Hocking
Top 3 1961 :
1) Mike HAILWOOD (183 pts)
2) Gary HOCKING (175 pts)
3) Frank PERRIS (63 pts)
La régularité de Bert Schneider aurait pu, en
1962, lui permettre d’accrocher la troisième place du général à la
place du grand Phil Read.
Top 3 1962 :
1) Mike HAILWOOD (129 pts)
2) Alan SHEPHERD (105 pts)
3) Bert SCHNEIDER (50 pts)
De même pour Fred Stevens, sur Norton, qui, un an
plus tard, aurait pu bondir de la cinquième à la troisième place du
classement, passant devant John Hartle et
Phil Read.
Top 3 1963 :
1) Mike HAILWOOD (175 pts)
2) Alan SHEPHERD (81 pts)
3) Fred STEVENS (72 pts)
Rien ne bouge en 1964 et
1965.
Top 3 1964 :
1) Mike HAILWOOD (175 pts)
2)
Jack AHAERN (114 pts)
3) Phil READ (91 pts)
Top 3 1965 :
1) Mike HAILWOOD (200 pts)
2) Giacomo AGOSTINI (145 pts)
3) Paddy DRIVER (102 pts)
En 1966, la régularité impressionnante de
Jack Findlay, l’un des meilleurs australiens de
l’histoire, lui aurait fait gagner une position au profit de «
Mike the Bike ».
Top 3 1966 :
1) Giacomo AGOSTINI (175 pts)
2) Jack FINDLAY (101 pts)
3) Mike HAILWOOD (95 pts)
Aucun changement à déplorer en 1967 et
1968.
Top 3 1967 :
1) Giacomo AGOSTINI (185 pts)
2) Mike HAILWOOD (165 pts)
3) John HARTLE (91 pts)
Top 3 1968 :
1) Giacomo AGOSTINI (250 pts)
2) Jack FINDLAY (127 pts)
3) Gyula MARZOVSZKI (50 pts)
La répartition change en 1969, pour tenir jusqu’en
1975. Désormais, les dix premiers marquent des
points, en descendant graduellement de 15 points
pour le vainqueur, puis 12, 10,
8, 6, et unité par unité jusqu’à
1. Le meilleur tour en course est toujours
valorisé d’un point. Cependant, ces modifications n’altèrent pas le
championnat 1969.
Top 3 1969 :
1) Giacomo AGOSTINI (250 pts)
2) Gyula MARZOVSZKI (85 pts)
3) Godfrey NASH (84 pts)
C’est tout pour cette décade ! Rendez-vous au prochain
épisode pour les années 1970, riches en rebondissements
!
Photode couverture : John Hartle au Grand Prix des Pays-Bas 1963, photo Joop Van Bilsen / ANEFO