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MotoGP

En MotoGP, lorsque l’heure des qualifications a sonné, les lièvres et les suiveurs sont maintenant les genres dont on parle de plus en plus dans le paddock, tellement il semble devenir l’exception de voir des pilotes tenter leur performance seuls. Un choc dans une catégorie supposée réunir la crème de la crème. Des champions qui n’ont a priori besoin de personne pour se distinguer. En ce sens, ce qui peut être considéré comme un mal nécessaire en Moto3 est appréhendé comme insupportable en MotoGP. Et lors du dernier rendez-vous au Sachsenring, il semble que l’on ait largement dépassé le seuil de tolérance. Le sujet est plus que sensible. On pourrait même parler de crise.

La saison est belle, mais dans le paddock, la sérénité semble fuir les acteurs qui regrettent tous le même problème sans être en mesure d’en proposer une solution. Une mission dévolue à une Direction de course dont la légitimité est remise en cause. Alors que faire ? Certains, comme Davide Tardozzi de chez Ducati seraient pour une réforme en profondeur, venue du WSBK et qui s’appelle la Superpole… « La Superpole pourrait être une solution » dit-il, « mais le spectacle veut que tous les pilotes soient ensemble, donc c’est quelque chose à considérer ».

« Nous devons trouver un remède que je n’ai pas en ce moment » reconnait le directeur sportif. « Mais dernièrement, beaucoup de pilotes MotoGP ne vont pas bien. Samedi, Miguel Oliveira a fortement entravé Pecco et je ne comprends pas pourquoi ils ne l’ont pas sanctionné. Puis on a vu quatre pilotes quasiment immobiles sur la piste… ce n’est pas bien, ce n’est pas du professionnalisme, je suis désolé de les voir surtout comme des champions. On ne devrait pas faire ça ».

« Je suis plus préoccupé par le fait que les pilotes Moto3 d’aujourd’hui sont les futurs pilotes MotoGP »

Oui mais ça se fait, parce que, comme l’a dit Marc Marquez, si ce n‘est pas dans l’esprit, c’est toujours dans le respect de la règle. Alors, il y les fatalistes, comme Valentino Rossi… « Je m’attendais à ce qu’il y ait un peu de bordel sur cette piste. C’est toujours très difficile ici car la piste est très étroite et très courte. Avec de nombreuses motos sur le tracé, la probabilité est bien plus élevée que vous rencontriez quelqu’un qui attend et vous barre la route. »

Sur le parallèle avec le Moto3, le Doctor précise : « le Moto3 est bien pire que le MotoGP, ils n’ont pas besoin de notre exemple car ils font bien pire de toute façon. Je suis plus préoccupé par le fait que les pilotes Moto3 d’aujourd’hui sont les futurs pilotes MotoGP. C’est un peu le contraire ». Il termine : « c’est toujours difficile. Mais cela dépend aussi beaucoup du parcours, au Sachsenring c’est aussi arrivé en 2019. Car comme je l’ai dit : la distance est courte, donc la probabilité augmente ».

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