En ce jeudi 17 juin 2021, Álex Rins a répondu aux questions des journalistes depuis le circuit du Sachsenring, en prélude du Grand Prix d’Allemagne.

Nous sommes allés écouter (via un logiciel de téléconférence) les propos du pilote espagnol qui, ce weekend, fait son retour à la compétition après son forfait il y a deux semaines en Catalogne suite à une chute à vélo survenue lors d’une reconnaissance du circuit de Montmeló, et au cours de laquelle il s’est fracturé le radius de l’avant-bras droit.

Une mauvaise passe pour le pilote Suzuki, qui, avant cela, restait sur quatre chutes en autant de courses (dont trois d’entre elles auront entraîné un abandon). Quinzième au championnat, celui-ci doit donc réagir en Allemagne, même s’il reconnaît lui-même ne pas être encore revenu à 100% de ses capacités pour l’instant.

Comme à notre habitude, nous reportons ici les paroles de Álex Rins sans la moindre mise en forme.

 


 

Álex, comment se sont passées ces deux dernières semaines pour vous en termes de récupération ? Ressentez-vous encore de la douleur ?

« La semaine dernière pour moi a été un peu difficile, car j’ai dû travailler tous les jours pour revenir à mon maximum et être dans de bonnes conditions ici au Sachsenring. Je ne peux pas encore dire que je suis à 100% car j’ai encore mal et je n’ai pas encore repris le guidon de ma moto. J’ai piloté dimanche dernier sur une petite moto et j’ai ressenti des douleurs dans les phases de freinage, mais c’était déjà il y a quelques jours. »

Nous connaissons les circonstances de votre chute à vélo [Rins était en train d’utiliser son téléphone au moment de l’accident, ndlr]. Vous êtes un pilote MotoGP, c’est-à-dire le pinacle des compétiteurs dans le monde. Comptez-vous utiliser ce qu’il s’est passé pour sensibiliser sur les bonnes et mauvaises pratiques sitôt qu’on a un véhicule, quel qu’il soit, en main ?

« C’est la vérité : je suis tombé de vélo alors que j’étais en train d’envoyer un message. Il est clair qu’il ne faudrait pas utiliser le téléphone, même chose quand on est au volant. Si vous êtes focalisés sur votre téléphone, vous ne l’êtes pas sur les autres voitures ou sur votre environnement. »

Le fait que la plupart des virages du Sachsenring soit sur la gauche, est-ce positif pour vous au regard de votre blessure ?

« Comme vous le dîtes, cette piste comporte plus de virages à gauche qu’à droite, et je pense donc que ce ne sera pas un problème. Là où on pourrait avoir un souci, c’est dans les phases de freinage. Sur ce circuit il y a peut-être deux ou trois grosses zones de freinage. Je pense donc que je vais souffrir, car vous savez en MotoGP il vous faut être à 100%, sinon vous êtes de suite en difficulté. Notre objectif va être de prendre du plaisir. »

« C’est vrai que notre objectif a un peu changé depuis le début de la saison. Nous étions disposés à nous battre pour le championnat, et maintenant nous nous retrouvons loin des premières places. Je ne vais pas dire que je ne suis pas là pour jouer la gagne, car sinon je ne serai pas ici en train de courir. Je veux me battre pour le championnat, mais il faut prendre les courses les unes après les autres. Nous allons essayer de prendre le maximum de points sur chaque course. »

« Notre objectif a changé depuis le début de la saison »

Est-ce qu’il y a une quelconque possibilité pour que vous ne courriez pas dimanche ?

« Je ne pense pas. Certes je n’ai pas piloté de nouveau une MotoGP, mais à côté de cela je mène une vie normale. Je conduis des scooters, etc. Je pense que ça ne posera pas problème. »

 

 

Cette piste semble être faite pour la GSX-RR, car elle comprend des virages longs et rapides. Le problème est qu’il faut que vous parveniez à faire de bonnes qualifications. Comment voyez-vous les choses sur ce point ?

« Si vous m’aviez posé cette question l’an dernier, je vous aurais répondu qu’on serait dans la merde. Mais cette année je me sens bien sur la moto. J’ai fait de bonnes qualifications. Nous sommes censés avoir une bonne vitesse de pointe ici, et j’ai la conviction que Joan [Mir, son coéquipier] va pouvoir faire une bonne séance de qualifications. Pour moi ce sera plus difficile à cause de ma blessure. »

Pour en revenir à votre chute à vélo, est-ce que vous avez tout de suite eu conscience qu’il s’agissait d’une blessure sérieuse ?

« Je me souviens de tout. Sitôt après ma chute je me suis relevé et il y a eu un gars qui est venu avec une bouteille d’eau pour nettoyer un peu le sang que j’avais sur mes jambes. Mais quand j’ai vu mon bras cela ne m’a pas paru trop méchant dans un premier temps. En 2015 je me suis cassé la main gauche, et je me souviens alors être remonté sur la moto, avoir couvert deux tours et m’être dit « je me sens bien, mais j’ai quand même un peu mal », et ensuite je suis allé à l’hôpital. »

« C’est exactement la même chose qui s’est passé à Montmeló. Après ma chute je suis remonté sur le vélo, mais j’ai tout de même fini par aller à l’hôpital, et là-bas j’ai vu pas mal de liquide au niveau de ma main, et c’est là que je me suis dit que c’était peut-être plus important que ce que je pensais. »

 

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