Jorge Martin est un espoir dans lequel croit dur comme fer Ducati. L’effort a été fait pour le prendre à KTM qui lui en garde d’ailleurs un peu rancune et l’Espagnol a fait un premier retour sur investissement avec un Grand Prix de Doha marqué par une pole-position et un podium. Certes, mais à part ça, pas grand-chose, si ce n’est même une violente chute à Portimao qui l’a tenu éloigné de la compétition pendant trois Grands Prix. Son contrat est tout de même renouvelé jusqu’en 2022 chez Pramac Ducati, tout comme celui de Johann Zarco, son équipier dont il dit le plus grand bien…
A l’instar de Luca Marini et d’Enea Bastianini, Jorge Martin est un rookie cette année en MotoGP. Il est aussi dans le giron de Ducati. Mais il est mieux considéré puisqu’il a une GP21, plutôt qu’une GP19. Et il est placé dans le team satellite Pramac, plus en pointe que celui d’Avintia. Une saison qui avait assez bien commencé au Qatar avant de tourner au vinaigre au Portugal à cause d’une violente chute au terme de laquelle le champion du monde Moto3 2018 a subi plusieurs fractures.
Il a repris la compétition lors du dernier rendez-vous à Barcelone, ce qui n’a pas été simple. Martin a terminé 14e un meeting où il a souffert… « J’étais très fatigué, pendant les six derniers tours je pensais que je n’y arriverais pas », avoue le pilote de l’équipe Pramac-Ducati. « Même si j’étais en mesure de marquer, je pensais que je ne pourrais pas physiquement le faire ». Des mots forts qu’il accentue portant encore : « je me sentais très faible et à un moment j’avais aussi le sentiment que c’était dangereux. Mais par respect pour l’équipe et pour moi, c’était important de finir la course. Et je l’ai fait ».
Jorge Martin s’est qui plus est élancé dans ce Grand Prix de Catalogne chiffonné et avec une confiance ébranlée suite à une chute assez violente dès le tour de mise en grille… L’Espagnol a dû partir de la voie des stands sur sa deuxième moto, laissant dans le bac à gravier sa moto fétiche avec laquelle il avait conquis le podium à Doha. Le pire est que Jorge Martin ne sait toujours pas ce qui lui est arrivé : « je ne sais pas ce qui s’est passé dans l’accident. J’ai pris le virage lentement puis j’ai été éjecté de la moto. C’était peut-être le frein moteur et le pneu froid. La moto est allée tout droit. Je n’avais aucune chance de réagir et j’étais déjà par terre ».
Martin a presque réussi à quitter la voie des stands avec la moto de remplacement à temps pour prendre sa 15e place sur la grille. « Si j’étais parti une demi-minute plus tôt… », soupire le pilote de 23 ans. « Mais cela m’a donné le temps de me calmer et de changer la combinaison ». Il ajoute : « après une si longue pause à cause d’une blessure, il ne restait plus qu’une journée pour terminer la course. Si j’étais parti 15e, cela aurait pu m’inciter à attaquer et à risquer une chute ».
Jorge Martin : « nous continuerons certainement à nous battre pour les victoires »
« Je suis donc content d’avoir terminé la course et d’avoir récolté deux points au championnat », a déclaré Martin dont les performances de son équipier Johann Zarco ne laissent pas indifférent : « d’après ce que j’ai vu, il a épargné les pneus au début parce qu’il était très, très rapide à la fin. Peut-être qu’il était un peu trop conservateur au début ».
Puis l’Espagnol prévient sur le Français : « peu importe, Zarco a la vitesse pour gagner. Après la pause estivale, il y aura des tracés que la Ducati pourra apprécier ». Il pense notamment au Red Bull Ring qui recevra deux Grands Prix consécutifs… « Même si Barcelone nous convenait déjà bien. Nous continuerons certainement à nous battre pour les victoires ». Ce week-end le Sachsenring reçoit le Grand Prix d’Allemagne puis viendra celui des Pays-Bas à Assen. Deux tracés en théorie compliqués pour la Ducati, mais Jerez l’était aussi, et on connait la suite…