Max Biaggi se joint au groupe aux membres de plus en plus nombreux, et de qualité, qui s’inquiète de la mauvaise pente prise par le Moto3 cette saison. Il s’est exprimé comme ancien pilote et sextuple Champion du Monde, mais aussi comme partie prenante puisque directeur d’une écurie qui aligne notamment une KTM badgée Husqvarna avec Romano Fenati dessus. Une équipe qui avait mis en ligne l’état de sa machine au terme du Grand Prix de Catalogne qui, au vu des stigmates immortalisés, venait de relever du véritable combat de rue…
Décidément, il n’est plus une personne dans le paddock des Grands Prix qui ne tire pas la sonnette d’alarme au sujet du Moto3. Morbidelli alerte sur des « fous », Valentino Rossi n’ose plus regarder ces courses de peur d’y voir un drame, Hervé Poncharal tape du poing sur la table, et voilà que Max Biaggi monte au créneau.
L’inquiétude est donc grande, mais ce qui est inquiétant c’est que si tout le monde semble s’accorder sur les écueils, les causes et les conséquences, la même majorité avoue son impuissance à élaborer un remède efficace… Sur l’état des lieux, Max Biaggi se veut ainsi tout autant alarmiste que ses collègues : « il y a des groupes sauvages » dit-il. Une nouvelle formule forte à verser au dossier.
Max Biaggi : « les sanctions actuelles n’ont aucun effet »
Mais ensuite ? « Il y a des pilotes qui changent de direction en ligne droite, les motos sont plus ou moins toutes les mêmes, l’aspiration devient indispensable ». Biaggi admet qu’il n’est pas facile de trouver une solution : « il est difficile de trouver un antidote, je crois que la Direction de Course est composée de gens compétents, mais chaque fois qu’ils pensent à un remède, il se passe quelque chose de nouveau, et c’est ce que nous ont vu à Montmelò » constate l’empereur romain sur Moto.it.
Mais sur un aspect, Max n’a aucun doute : il faut être très strict : « il faut donner des sanctions plus sévères, celles d’aujourd’hui n’ont aucun effet. J’attends plus d’attention de la part de ceux qui doivent contrôler les pilotes ». Or c’est la même Direction de Course qui est aussi parfois critiquée pour ses décisions disciplinaires. Décidément, ce Moto3 est un vrai casse-tête, une poudrière…