Le Grand Prix d’Italie approche à grands pas et c’est un rendez-vous que Ducati ne veut absolument pas rater. Il y aura donc des annonces, concernant à la fois les pilotes mais aussi les équipe satellites. Le cas de Pramac relève de la formalité mais ensuite, ça se discute entre Gresini et le futur team Aramco VR46 sur base Avintia. Des fondations sur lesquelles reposent déjà des GP19. Alors, une formalité pour une logique continuité ? Davide Tardozzi n’est pas de cet avis.
Davide Tardozzi a le grade de team manager au sein de l’armée rouge et il est donc au fait des stratégies comme des négociations. Celles-ci battent leur plein alors que le grand rendez-vous au Mugello pour le Grand Prix d’Italie arrive. Ce sera pour la fin de ce mois. Et il faut se décider, entre autres, sur qui seront les partenaires pour la période allant de 2022 à 2026.
Pramac en sera, Zarco aussi sans doute et avec Jorge Martin qui a déjà un bail jusqu’en 2022 en poche. Le tout avec des machines dernier cri. Et ensuite ? C’est toute la question. Gresini cherche des motos comme la prochaine structure Aramco VR46. Et ces deux-là ne jouent pas dans la même cour. Ainsi, si les enfants de Fausto se contenteraient volontiers de Desmosedici de saisons passées, ce n’est pas du tout le cas des ouailles de Valentino Rossi. Qui ont déjà fait savoir qu’elles voulaient des modèles de dernière génération. Qu’elles pourront se payer.
Un chèque des cheikhs, cependant, ne fait pas tout et ne garantit pas d’éviter l’échec. Davide Tardozzi prévient ainsi sur la Gazzetta Dello Sport : « non seulement la signature manque, mais de nombreux détails manquent. D’autres maisons font leurs offres. À ce jour, il n’y a rien de signé, des discussions sont en cours avec VR46 et Gresini Racing et les deux dialoguent avec d’autres constructeurs. Il y a mille choses à mettre en place ».
Ducati Tardozzi : « il me semble absurde de penser à huit motos d’usine »
Le souci, apparemment, c’est l’éventualité d’avoir huit motos. Ce qui voudrait dire que Ducati adopterait à la fois Gresini et Aramco VR46. Tardozzi précise que ce n’est pas le nombre qui interpelle. Mais ce qu’il faudra mettre dans les stands… « Il y a des négociations en cours, il y a trois ans, nous avions huit motos. Cela ne veut pas dire que ça va arriver. Il me semble absurde de penser à huit motos d’usine, cela n’a pas de sens. Nous avons donné à Martin une moto d’usine cette année, mais la moto d’usine sert à emporter le dernier dixième. Un rookie n’a pas besoin d’une moto d’usine ».
Et au sujet des discussions, il y a le sujet de Bastianini, lié à Ducati et actuellement chez Avintia qui ne devrait théoriquement plus avoir sa place sous un auvent VR46 ayant les moyens de sa politique, forcément orientée vers son académie. Sans compter le choc frontal avec Pramac, l’allié de toujours, dans le cas d’une fourniture des prochaines GP22. Alors oui, on est loin de la formalité au vu des exigences de chacun.
Pendant ce temps, Aprilia fera certainement une offre à Gresini tandis que Yamaha a déjà fait la sienne à la VR46, avec un tarif défiant toute concurrence pour ses M1 actuellement payées au prix fort par Petronas qui les a pourtant mises six fois en haut d’un podium en 2020.