Le MotoGP a prévu d’aller à Phillip Island le 24 octobre pour y jouer un Grand Prix d’Australie qui est le troisième des quatre rendez-vous d’un périple en outre-mer qui compte aussi le Japon, la Thaïlande et la Malaisie. Oui mais voilà, bien que les campagnes de vaccination battent leur plein ou que sous nos latitudes on peut à nouveau profiter d’une terrasse pour déjeuner, le pays des kangourous n’est pas prêt à faire le bond du déconfinement…
La pandémie de la Covid-19 est toujours déclarée et si l’urgence de cette infection est mondialement reconnue, sa politique face à elle n’est pas universelle. Chaque pays prend ses responsabilités, ou non, mettant ainsi à bas le fantasme d’un village planétaire largement diffusé dans le monde d’avant. L’Australie en est un exemple. Le Premier ministre australien Scott Morrison a ainsi déclaré : « il est tout à fait prématuré de parler d’une course de Formule 1 en novembre 2021 ou d’un tournoi de tennis en janvier 2022. Parce que nous ne relâcherons pas nos mesures de protection d’ici là ! L’organisation de la course et du tennis traverse des pays dans lesquels le coronavirus est encore un énorme problème. Ce n’est pas le cas en Australie, nous devons donc protéger notre pays à tout prix ».
Retour de l’Australie en 2022 dans le meilleur des cas
Un discours en Australie qui détonne avec ce que l’on nous sert dans notre verte contrée. Mais ce qu’expose le responsable politique de 53 ans au sujet de la Formule 1 et du tennis concerne aussi évidemment le MotoGP. Morrison a déclaré qu’il envisageait la mi-2022 comme une période possible d’assouplissement des restrictions de voyage. « Grâce à nos mesures de protection strictes, nous avons évité des dizaines de milliers de morts. Dans notre pays, 910 personnes sont mortes des suites d’une infection à la Covid-19, mais pour moi, chaque décès est une tragédie incroyable. Cette pandémie continue de faire rage, nous entendons parler de nouvelles mutations virales tout le temps. Nos professionnels de la santé recommandent de respecter des précautions strictes, et nous le ferons. Je ne mettrai certainement pas la vie de nos concitoyens en danger ».
C’est on ne peut plus clair. Il reste maintenant à savoir quelles seront les positions de la Thaïlande, du Japon et de la Malaisie pour savoir s’il y aura une campagne outre-mer cette saison. Où s’il faudra rester en Europe et retrouver des circuits déjà arpentés. Pourquoi pas en France ? Au fait, si le responsable politique australien tient la ligne jusqu’à mi-2022 comme annoncé, le début de saison WSBK traditionnellement attendu pour février à Phillip Island, passera encore à la trappe …