En ce vendredi 14 mai 2021, Valentino Rossi a répondu aux questions des journalistes depuis le circuit Bugatti du Mans à l’issue de la première journée du Grand Prix de France.

Nous sommes allés écouter (via un logiciel de téléconférence) les propos du pilote italien.

Comme à notre habitude, nous reportons ici les paroles de Valentino Rossi sans la moindre mise en forme.


Valentino Rossi : « C’est une meilleure journée pour nous car déjà ce matin, sur le mouillé, j’ai été plutôt rapide je suis senti bien sur la moto, mais j’ai besoin d’une session sur le sec pour comprendre si le travail que nous avons fait lors du test de lundi à Jerez pouvait nous aider ici également au Mans. Nous avons roulé en FP2 sur le sec, donc nous avons pu attaquer et essayer de comprendre, et au final je suis dans le top 10, P9. Mais, également, durant la séance, c’est mieux piloté, je suis plus régulier, j’ai un rythme décent, je peux traîner plus fort et rentrer plus vite, donc ce n’était pas trop mal durant les deux séances et être dans le top 10 est très important, donc il semble que nous soyons un peu plus forts par rapport aux premières courses. »

À quel point le test de Jerez vous a aidé aujourd’hui, et dans quel domaine ?

« Je pense que le travail à Jerez nous a beaucoup aidé car nous y avons travaillé plus fort lors du test de lundi : nous avons modifié les réglages des suspensions et essayé différentes fourches. Par exemple nous avons modifié la répartition des masses sur la moto et nous avons également essayé un bras oscillant en carbone différent qui est bien. Toutes ces choses nous ont aidé à être plus forts, en particulier au freinage et dans les entrées de virage. Je peux arriver plus vite dans les virages sans sortir plus large et je me sens mieux sur la moto. »

Sur quoi travaillez-vous actuellement et préférez-vous une course flag to flag ou complètement mouillée ?

« J’ai encore quelques problèmes car il y a ici quelque freinage en descente où je suis un peu à la limite et où j’ai besoin de freiner plus fort, mais vous savez, c’est un travail normal le vendredi. Nous devons adapter et améliorer les réglages généraux et toutes les petites choses, et ensuite, cela dépendra beaucoup de la météo pour savoir si nous resterons dans le top 10 demain matin. Nous devrons voir si c’est sec le matin et l’après-midi, puis nous verrons.
Pour la course de dimanche, les prévisions ne sont pas fantastiques pour le moment, mais ici au Mans, tout change en cinq minutes, donc on peut s’attendre à tout, y compris une course sur le sec. Tout est ouvert ! Ce que je préférais une course sur le sec ou, si c’est mouillé, une course entièrement sur le mouillé, sans flag to flag. »

Nous avons parlé aujourd’hui avec Jarno Zaffelli, celui qui dessine les circuits. Il pense que les pilotes ne font plus assez de reconnaissances des circuits à pieds. Continuez-vous à en faire ?

« J’aime beaucoup faire le tour (du circuit) le jeudi, mais j’aime beaucoup ça quand c’est possible de le faire en scooter, car je pars avec mon coach, Cadalora avant et maintenant Gavira, et nous pouvons mieux comprendre les virages et les trajectoires. Mais maintenant, malheureusement, le scooter est interdit donc nous devons marcher, et malheureusement, bien souvent, je n’ai pas suffisamment de temps le jeudi car j’ai des réunions techniques et je dois parler avec la presse. De plus, la piste n’est pas tout le temps ouverte le jeudi et vous avez une fenêtre d’une heure et demie ou de deux heures, malheureusement c’est bien souvent pour moi impossible, même si je suis d’accord que c’est important. »

Donc, ça vous manque ?

« Oui ! Ça me manque beaucoup ! Mais ce serait plus facile en scooter car vous pouvez faire deux tours en 20 minutes, alors que si vous devez marcher vous perdez une heure et malheureusement je suis toujours trop occupé le jeudi. Parfois, je le fais avec les garçons. Quand nous avons le temps, nous le faisons, et c’est important. »

Comment expliquez-vous les chutes au virage 3 (la Dunlop) ?

« Le virage 3 est un cauchemar ! À chaque tour, quand vous y arrivez, vous êtes très inquiet. Pour moi, il y a plusieurs éléments qui expliquent cela. Avant tout, c’est le premier virage à gauche et vous y arrivez après deux virages à droite, la ligne droite et un virage à droite. Le pneu est donc froid, en particulier avec les températures basses, donc je n’ai pas beaucoup d’adhérence. La deuxième chose, qui a beaucoup d’effet, c’est que c’est en devers et c’est un désastre pour la moto car vous devez l’incliner sur la gauche et c’est un gros problème avec l’inclinaison négative. La troisième chose très importante est que cette piste est utilisée par les voitures pour les 24 heures du Mans, et la surface où les voitures passent présente moins d’adhérence car la piste est davantage sollicitée et l’asphalte est plus vieux : Quand vous faites les 24 heures avec 70 voitures, à coup sûr le revêtement vieillit très vite. Je pense donc à ces trois facteurs. »

Ont ensuite suivi deux questions en italien, auxquelles Valentino Rossi a répondu que son team utiliserait soit des Yamaha soit des Ducati, à 50% de chances pour chacune des deux marques, et que l’annonce serait probablement faite au Mugello. Mais ça, vous le savez déjà

Classement de la FP2 du Grand Prix de France MotoGP au Mans :

Crédit classement : MotoGP.com

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