Le dernier weekend fut contrasté pour Paolo Simoncelli à Jerez. Le patron du team SIC58 Squadra Corse, qui s’aligne en Moto3 et MotoE, y a constaté une pole position et une chute en course avec Tatsuki Suzuki, une quatrième place électrique avec Mattia Casadei et une 23e place avec Lorenzo Fellon.
Un bilan mitigé qui, pour une fois, ne provoque pas le courroux de l’Italien au franc parlé.
« Mattia Casadei est l’homme du weekend. Il
a commencé sa préparation tardivement en raison d’une blessure au
pied lors d’un entraînement. Il a manqué tous les tests mais a
quand même réussi à faire les mêmes chronos que les
meilleurs. Je suis fier de lui ! Seule l’erreur commise au
départ l’a empêché de monter sur le podium, mais il a terminé à la
4e place, premier entre les prétendants au titre.
Il est fort, je l’ai toujours pensé, mais il a été capable de
comprendre cette moto et de mettre ces connaissances en pratique.
Mattia a beaucoup mûri et nous espérons que cette nouvelle année
lui permettra d’ouvrir la voie vers le
Moto2.
Passons au Moto3. Une météo étrange a rendu le choix
des pneus difficile, Tatsu a opté pour le ‘H’ au lieu du
‘S’ et quand il a réalisé que les autres pneus étaient préférables,
il était déjà en course. Il a essayé de pousser et a fait une
erreur. Cela arrive, mais un pilote doit comprendre quand il est
temps de fermer les gaz afin de ramener quelques points à la
maison, mais avec du recul, nous sommes tous des
professeurs, des docteurs ou des champions du
monde.
Avec Fellon, c’est différent, en partant de plus loin, le
chemin peut sembler plus difficile que prévu, plus
compliqué que d’autres, mais il a juste besoin de plus de
temps.
Pendant un moment, j’ai pensé que la magie de
Jerez ne nous avait pas quittés quand j’ai vu les casques
rouges et ensuite la pole de Tatsuki. C’était vraiment une
situation inhabituelle pour nous avec les deux pilotes qui
ouvraient et fermaient la grille. J’aime à penser que cette grille
signifiait quelque chose, que cette magie ne nous a pas
complètement abandonnés, qu’elle nous montrait peut-être
que lorsque nous serons prêts, elle sera toujours là à nous
attendre.
Depuis lundi, je suis en « pit-stop » ici en Espagne,
et demain je rejoindrai les autres du CEV à Valence où nous allons
travailler, comme toujours, pour faire un bon travail. »
-PaoloSic58-