La nouvelle recrue de Honda Pol Espargaró semblait un tantinet désabusé au sortir d’un Grand Prix d’Espagne fini derrière son équipier encore physiquement loin du compte Marc Marquez. Dixième, il s’identifiait simplement comme un employé Honda, faisant ce que son employeur lui demandait de faire. Il laissait ainsi entendre que cette situation de voir chaque pilote équipé d’un modèle différent de la RC213V dépassait sa compréhension. Le lendemain, sur le même tracé de Jerez, un test s’est déroulé. Et Pol Espargaró est revenu à un meilleur état d’esprit.
Pol Espargaró a bouclé 89 tours lundi lors du test organisé à Jerez par l’IRTA, l’association des teams. L’Espagnol a eu la journée chargée. Il ne s’est pas concentré sur un seul domaine. Il a travaillé sur l’électronique, l’aérodynamique et l’ergonomie. De quoi parfaire sa connaissance de la Honda, ce qui, justement, lui manque, arrivant finalement à peine de KTM.
Après le Grand Prix du week-end dernier, le cadet des Espargaró semblait ronger par le doute. Mais après cette journée d’essai, il a voulu confirmer toute la conviction dans son choix d’épouser la cause Honda. « Je suis toujours dans un processus d’apprentissage » dit-il. « Nous devons être ouverts à de nouvelles choses et apprendre à gérer les problèmes. Taka a été le plus fort d’entre nous, les pilotes Honda, pendant tout le week-end de course. J’étais beaucoup plus proche de lui lors des tests, ce qui est un bon signe ».
Pol Espargaró : « je ne regarde pas en arrière »
Nakagami qui est ainsi cité jouait alors avec un châssis 2020 de la RC213V. Cet opus a-t-il été essayé par l’Espagnol ? Ce dernier répond, affichant une certitude : « je ne regarde pas en arrière. Je regarde vers l’avenir et nous sommes convaincus que la moto a du potentiel. Il s’agit juste de faire beaucoup de tours. Je veux connaître et comprendre ce modèle ». L’ouverture précitée a donc tout de même ses limites…
Pol Espargaró a ensuite évoqué ce qui lui cause actuellement le plus de problèmes : « ce n’est pas un seul point. Il change également d’une piste à l’autre. Il est toujours difficile pour un pilote qui est nouveau dans une équipe d’obtenir un tour parfait sur des pneus tendres. »
Les comparaisons avec les autres constructeurs sont également difficiles, déclare le pilote de 29 ans : « si vous demandez aux pilotes, tout le monde aura quelque chose dont il se plaindra sur sa moto. Je pense que nous avons la moto la plus puissante lorsque nous freinons. Il y a encore du potentiel pour cela dans d’autres domaines. Nous devons nous assurer que nous sommes sur la bonne voie et que nous pouvons continuer notre travail correctement ». Bref, il y a encore du travail pour l’éminent employé Honda.
MotoGP Test Jerez : chronos
Crédit classement motogp.com