Pecco Bagnaia a donc imposé sa marque ce vendredi sur le tracé de Jerez avec sa Ducati officielle dans le cadre du Grand Prix d’Espagne MotoGP. Premier sur la feuille des temps, il n’est pourtant apparu au sommet que dans les derniers instants. Sur un tour franc, il est donc un client, mais sur le temps d’une course ? Il répond franchement : justement tout dépend de que l’on aura pu tirer du tour de qualification…
Pecco Bagnaia montre tranquillement puissance et pas seulement dans le clan Ducati. Celui qui a fini second lors de la dernière course de Portimao malgré une position de départ hors du top 10 éteint progressivement Jack Miller, veut étouffer Johann Zarco, mais surtout circonvenir toute concurrence sur la grille de départ. Sur sa bonne journée du vendredi, il dit : « j’avais un bon feeling à l’avant et c’est pourquoi nous nous sommes concentrés sur l’arrière dans notre travail. Pour le moment, je suis très content de la façon dont les choses se passent ».
Dans la chasse au chrono, ses compétences et son niveau ont été compris. Mais pour la course ? « J’aime tout donner sur un tour. Franco Morbidelli avait un meilleur rythme en configuration course. Nous devons encore rattraper 0,3 seconde par tour ». Ce qui n’est pas mal.
Mais l’Everest pourrait paraître moins haut si la position de départ se fait déjà au sommet. L’Italien explique ainsi sa stratégie avec d’abord cet étonnant aveu : « malheureusement, je ne sais pas exactement pourquoi les choses vont mieux pour moi que pour les autres. Les données montrent que je freine plus tard et que je prends plus de vitesse dans la courbe. Cela m’aide à mieux changer de direction. Les autres pilotes Ducati ont tous un style similaire, mais j’ai un style différent et cela fonctionne peut-être mieux sur des pistes comme celle-ci ».
Bagnaia : « nous avons déjà fait un grand pas en avant »
Mais voilà la clé pour Pecco : « le samedi est très important. C’est 40% du week-end et c’est pourquoi je veux partir du premier rang. Il est difficile de dépasser ici. De plus, tous les pilotes connaissent ce tracé les yeux fermés. Je suis moi-même ici depuis 2011. Les écarts sont extrêmement faibles et deux facteurs seront décisifs en course : celui qui sera constant et celui qui gère bien les pneus a les meilleures chances », estime Bagnaia.
Après trois victoires Yamaha lors des trois premières courses, l’intention de l’officiel Ducati est de briser cette hégémonie : « j’espère que ça marchera. Nous devons attendre car les conditions vont encore changer. Mais si nous continuons à travailler dur, nous réussirons. Nous avons déjà fait un grand pas en avant », termine le Turinois de 24 ans.
MotoGP Espagne J1 : chronos
Crédit classement motogp.com
