Après deux manches au Qatar et une à Portimao, le MotoGP se rend maintenant à Jerez de la Frontera, dans le sud de l’Espagne, pour le Gran Premio Red Bull de España.
En MotoGP, Fabio Quartararo, sur les lieux de sa double victoire en 2020, tentera d’y faire fructifier son capital de 15 points sur Francesco Bagnaia, 20 sur Maverick Vinales, 21 sur Johann Zarco et 23 sur Joan Mir.
En Moto2, on trouve une situation beaucoup plus tendue puisque Remy Gardner ne possède que 4 points de plus que Raul Fernandez, 6 sur Sam Lowes, tandis que Marco Bezzecchi et Fabio Di Giannantonio comptent déjà 20 et 29 unités de retard.
Enfin, en Moto3, le rookie Pedro Acosta s’offre le luxe , à quelques jours de son 17ème anniversaire, de posséder 31 points supplémentaires par rapport à son coéquipier Jaume Masia, 34 vis-à-vis de Darryn Binder et Niccolo Antonelli, et 41 sur Andrea Migno.
Contrairement au Portugal, le programme des festivités reprend ses horaires habituels, cette fois sans décalage horaire par rapport à la France, malgré la présence des MotoE et de la Red Bull MotoGP Rookies Cup.
Le terme de festivités sera toutefois réduit à sa portion congrue puisque, la situation sanitaire étant ce qu’elle est, l’événement se déroulera à huis clos pour la deuxième année consécutive (l’organisateur offre la possibilité de se faire rembourser les billets), ce qui n’empêchera pas les fans de vivre un beau week-end, par télévision interposée. Sur place, la police locale veillera à ce qu’il n’y ait pas de réunions sauvages, en particulier sur l’avenue Blas Infante, lieu traditionnel de certains défoulements nocturnes…
Carmelo Ezpeleta, lors de la présentation du Grand Prix, a déclaré, « ce que Jerez a fait l’année dernière était extraordinaire ; ici, nous avons commencé une année difficile et nous l’avons menée à bien, mais nous avons commencé ici dans l’une de nos premières maisons », rappelant ainsi le passé historique incontournable de ce circuit remplaçant un tracé pour le moins folklorique dans la zone industrielle. Pourquoi folklorique ? Jacky Hutteau vous en donne un exemple…
Au niveau des téléspectateurs, l’édition 2020 des courses sur le circuit de Jerez restera non seulement caractérisée par les premières courses de la saison et la double victoire de Fabio Quartararo, mais aussi par le dernier podium de Valentino Rossi lors d’un triplé Yamaha, et surtout par la chute qui allait s’avérer très handicapante de Marc Marquez. Pour ces trois pilotes le tracé andalou possède forcément une saveur particulière, sans nul doute douce pour les deux premiers pilotes cités, nettement plus aigre pour le dernier. Les années se suivent et ne se ressemblent pas dit le dicton, mais Yamaha et Honda se partagent toutes les victoires de la catégorie reine à Jerez depuis 2007, alors on verra bien ce qu’il advient pour ces trois champions ce week-end.
À propos de champion, c’en est un autre, et le dernier en titre, Joan Mir, qui a cette année l’honneur de l’affiche par une double présence aux côtés de Marc Márquez et Jack Miller.
Avant même la conférence de presse de jeudi à 17 heures qui réunira Fabio Quartararo (FRA-Yamaha), Pecco Bagnaia (ITA-Ducati), Joan Mir (SPA-Suzuki), Franco Morbidelli (ITA-Yamaha), Marc Marquez (SPA-Honda) et le leader de la Moto3 Pedro Acosta (SPA-KTM), se déroulera en début d’après-midi une réunion bien plus discrète réunissant les commissaires FIM MotoGP, Freddie Spencer en tête, Dorna, IRTA et tous les teams managers de la catégorie Moto3.
Au programme, l’épineux problème posé par les qualifications des 250cc qui fait au moins une certaine unanimité : tout le monde est mécontent ! Les autorités sont mécontentes du spectacle offert devant les caméras, avec une piste potentiellement vide jusque dans les trois dernières minutes où tout le monde démarre des box avant de s’attendre pour prendre une roue. « Problème de sécurité » clament ceux qui distribuent des pénalités à tout-va, « le règlement ne l’interdit pas » répondent les autres qui s’insurgent également contre les pénalités disparates allant d’une amende de 1000 € jusqu’à un départ depuis la pitlane. A voir ce qu’il en ressort…
C’est donc un week-end particulièrement chargé qui s’annonce, d’autant que, outre le retour des wildcards cette année, ce dont profitera Stefan Bradl à Jerez pour arborer les couleurs du HRC lors du Grand Prix, les MotoGP resteront sur le tracé andalou lundi prochain pour une journée de test officiel.
Back to work for @stefanbradl at the #SpanishGP.
The German will run in HRC colours as a wildcard at Round Four. 🇪🇸 pic.twitter.com/e1trYNFu69
— Repsol Honda Team (@HRC_MotoGP) April 22, 2021
Pour ce Grand Prix d’Espagne MotoGP qui se déroulera sur asphalte refait en 2019, on rappellera que, chez Pramac Racing, Tito Rabat a été appelé à la rescousse pour remplacer Jorge Martin blessé sur la Ducati GP21.
Le circuit de Jerez engendre en moyenne une soixantaine de
chutes par Grand Prix, ce qui est beaucoup mais reste loin du Mans
ou de Valence. En MotoGP, le team LCR se distingue pour le moment
malheureusement à ce sujet, avec 4 chutes pour Alex
Marquez (à égalité avec Johann
Zarco) et 3 pour Takaaki Nakagami (à
égalité avec Pol Espargaro et Jack
Miller). Pas de bobos pour tous ces pilotes mais on
remarquera que Takaaki Nakagami a inauguré un
nouveau moteur juste après sa chute en FP2 à Doha…
Il est donc le seul pilote Honda à avoir entamé un 3e moteur, mais
avec 7 unités autorisées cette année (contre 5 l’an passé), il est
loin d’y avoir péril en la demeure.
La météo, pour le moment très perturbée sur l’Espagne, annonce une amélioration pour ce week-end.