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En ce dimanche 18 avril 2021, Johann Zarco a répondu aux questions des journalistes depuis le circuit de Portimão au terme d’un Grand Prix du Portugal qui l’a vu chuter alors qu’il se battait pour un troisième podium consécutif.

Nous sommes allés écouter (via un logiciel de téléconférence) les propos du pilote français.

Comme à notre habitude, nous reportons ici les paroles de Johann Zarco sans la moindre mise en forme, même si les premières réponses sont traduites de l’anglais (vouvoiement).

Accédez à la première partie ici


La chute ne remet pas en cause ce que tu as réalisé ce weekend. Un weekend qui reste tout de même enrichissant…

« Oui ! Il est bon. La qualif était intéressante avec cette chute puis remonter sur la deuxième moto. Première ligne. Là, ça faisait un moment que je n’avais pas mené une course, je pense que ça faisait un bon moment, donc ça fait toujours du bien. Voilà. Non, ce n’est pas la victoire à tout prix, donc il faut être dans les bons tout le temps. Même Bagnaia, ce weekend, il semblait très fort et à chaque fois qu’il faisait un bon tour il collait 3/10 au deuxième, et à ce niveau là ça fait beaucoup. Et là, en course, il a su gérer et remonter progressivement, mais il avait manqué la qualif car il a aussi eu de la malchance avec les drapeaux jaunes, donc ça va, ça vient. Mais même avec la malchance, il faut toujours rester devant, un peu comme j’ai fait aujourd’hui. »

C’est un coup d’arrêt dans l’enchaînement de tes bons résultats. As-tu l’impression d’avoir perdu gros aujourd’hui ?

« Heuuu… Je ne vois pas ça comme un coup d’arrêt, parce que oui, on surfe sur une bonne vague, mais la vitesse est là et c’est plutôt bon, parce que la vitesse est là alors que j’étais quand même en difficulté. Donc une fois que j’aurai moins de difficultés, ça veut dire que j’irai encore plus vite, et ça c’est bon à savoir. Je perds gros ? Oui ! Oui, parce que je pense qu’il y a 10 points qui se sont envolés. Quand tu fais une chute et que tu es entre la première et la deuxième place, c’est 25 ou 20 points que tu perds, et là tu te dis « oui, j’ai perdu gros ». Là, finalement, vu le pneu avant qu’on avait, peut-être que j’aurais terminé six ou sept devant Márquez. Márquez avait fait une belle course mais il y avait un certain écart et j’avais un moyen d’assurer une place comme ça. Donc à la fin, c’est 10 points de perdus, ce qui est beaucoup mais ce qui n’est pas dramatique. Ça arrive. »

Quel était le problème avec le pneu avant ?

« Je pense qu’il a trop chauffé, trop chauffé en restant aussi derrière Mir, et à mon avis ce rythme en dessous de 40 m’a quand même obligé à passer un cap au niveau pilotage, et là on s’est rendu compte qu’on était sans doute un peu limite devant. Il aurait fallu un peu avoir d’autres réglages, peut-être direction Bagnaia. Techniquement, je ne sais pas bien mais le chef mécano m’a dit « là, on aurait eu besoin d’un step devant pour moins solliciter le pneu ». Malheureusement, on ne l’avait pas. En fait, il y a eu un très bon step de vendredi à samedi, mais garder ça de samedi à dimanche n’a pas suffi, parce qu’il se trouve que ce dimanche ça a même encore progressé. Un rythme en dessous de 40, ça fait plutôt vite. »

Tu ne t’es pas fait mal ?

« Non ! Non, non. On est déjà sur l’angle donc ce n’est que glisser, et on ne va pas très vite parce qu’on arrive en quatrième et on a eu le temps de décélérer. Ça va ! Je ne dirais pas que c’est de la chute standard pour ne pas s’habituer, mais quand on a chuté à 300… (rires). »

Es-tu allé voir les datas de Bagnaia après la qualification pour voir où tu pouvais encore progresser ?

« Oui, on regarde tout le temps. On compare entre les autres pilotes et là, lui, il a été ultra rapide et ça valait le coup de regarder. Il arrivait à passer très vite dans le dernier virage. Moi, j’arrivais à ressortir plus fort et de toute façon on l’a vu en course : Quand je sors derrière les autres, je les décanillais vraiment sur la colline. Mais lui, son passage dans le dernier virage était vraiment fort. À mon avis, il égalait les motos concurrentes comme les Yamaha qui sont plutôt fortes aussi dans ce secteur. Donc oui, on regarde parce qu’il y a toujours des bonnes choses à apprendre. »

Te sers-tu du holeshot device à d’autres moments que le départ, en particulier dans les lignes droites et en sorties de virage ?

« Pas partout ! Là, je ne l’ai utilisé que dans la ligne droite. On avait une option de l’utiliser à la sortie du quatre, et je crois que c’est surtout Miller qui aimait bien l’utiliser là, mais entre quatre et cinq pour moi la droite était trop courte, je préférais mieux travailler mon virage quatre que d’activer l’abaisseur. Mais oui, dans la ligne droite je pense qu’il servait bien. Pour le départ, je crois que j’ai fait un départ correct et une fois que j’ai lâché l’embrayage, je savais que j’allais prendre l’avantage sur Fabio. Rins est bien parti mais comme j’étais à l’intérieur, j’en ai profité pour freiner correctement pour passer. »

Classement du Grand Prix du Portugal MotoGP à Portimão : 

Crédit classements et photo: MotoGP.com

 

 

 

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