MotoGP Portugal J3 [Vidéo] Marc Marquez (Honda/7) : des larmes de joie, de douleur et de soulagement

Dans ce Grand Prix du Portugal, il y avait un autre vainqueur que Fabio Quartararo et c’était Marc Marquez. L’officiel Honda a en effet beaucoup gagné ce dimanche à Portimao. Il a vaincu une période de sa vie qui l’a fait souffrir et douter, il a aussi dominé le Marc Marquez du monde d’avant, une œuvre globale qu’il a construite dans un effort aux limites largement franchies. De retour parmi les siens, dans son box, il n’a pu retenir ses larmes et s’est attiré l’ovation d’une équipe conquise, médusée et submergée par tant d’émotions.

C’est un moment fort et intense qui s’est produit dans le box Repsol Honda avec un Marc Marquez que l‘épuisement à mis à nu. Le martial octuple champion du monde s’est lâché, se montrant sans fard, conscient d’avoir expié dans cette intense douleur la période peut-être la plus compliquée vécue jusque-là dans son existence.

Marc Marquez, de retour après neuf mois d’arrêt en raison d’une blessure au bras, a clôturé le Grand Prix du Portugal en septième position. Après un départ incroyable, l’Espagnol s’est d’abord battu pour les premières places, mais comme prévu, les mois loin de la moto et le long arrêt l’ont empêché de suivre les leaders. Malgré cela, cependant, il a démontré une vitesse incroyable.

« Je suis une personne qui aime garder les émotions à l’intérieur, mais je ne me suis pas contrôlé dans le box » commente-t-il, le visage marqué tant par la fatigue, la souffrance que l’émotion. « Ce fut un week-end différent pour ma carrière. Nous avons eu un week-end incroyable et je ne me contrôlais pas, je ne pleurais pas pour la douleur, mais pour le temps passé en dehors de la compétition et pour le Grand Prix. Le résultat n’était pas le plus important. J’ai encore beaucoup de travail à faire, j’ai eu du mal, mais je suis content ».

Marc Marquez : « mon muscle me fait mal et ne fonctionne pas comme il se doit » 

« Je n’ai pas piloté comme je le fais, la seule fois que je l’ai fait, c’était en qualifications et en course. Je n’ai pas encore 100% de mouvement et j’ai encore du mal. Mon muscle me fait mal et ne fonctionne pas comme il se doit. La reprise n’est pas encore terminée et elle ne s’arrêtera pas non plus à Jerez » dit-il. Puis il ajoute en toute sincérité : « il y a également eu un redémarrage mental. Je dois travailler dans la salle de sport et je dois faire de la moto. Dans ces prochains mois, je ne peux pas faire grand-chose à la maison, Je n’irai à moto que les week-ends de course. L’os va bien, mais je ne veux pas le risquer ».

« C’était mon rêve de me sentir à nouveau comme un pilote de MotoGP » dit-il encore. Et il parle de ses retrouvailles avec le peloton : « dans les premiers tours, les adversaires m’ont dépassé comme ils l’entendaient. Je n’ai pas trouvé ma place dans cette phase. Je n’avais pas le rythme, je n’avais pas la moto sous contrôle parfait. C’est pourquoi tant d’adversaires m’ont dépassé. Mais je me suis forcé à me calmer. Je n’ai pas participé à des combats extrêmement dangereux. Mais dès que j’ai trouvé ma place dans ce domaine, j’ai bien commencé ma course« .

« J’ai augmenté mon rythme et j’ai réussi à réaliser mon meilleur tour en fin de course. Je me suis alors senti mieux et j’ai essayé de capturer Aleix Espargaró. Mais soudain, mon corps a répondu et a dit: « Du début à ici, c’est suffisant. » Pendant les quatre ou cinq derniers tours, je ne me suis assis que sur la moto et j’ai essayé de faire les 25 tours. Parce que le plus important était de faire la distance de course. L’écart de seulement 13 secondes sur Quartararo est incroyable« . Rendez-vous à, présent le 2 mai à Jerez, là où son malheur avait commencé, en juillet 2020.

MotoGP Portugal J3 : classement

Crédit classement motogp.com