Marc Marquez poursuit sa route dans ce Grand Prix du Portugal qui le fait renouer avec les exigences du MotoGP après neuf mois de convalescence. Et ça va tout de même assez vite au vu des circonstances. Ce samedi, il n’a pu s’éviter une séance supplémentaire en s’infligeant une Q1, mais il en est sorti parmi les deux premiers pour finir son ouvrage en Q2. Non sans mal. On l’a vu attendre dans son box pour ne faire qu’un run et se préoccuper de l’état de son bras. Mais demain, dimanche, ce sont 25 tours qui l’attendent…
Marc Marquez, quoi qu’il arrive, a d’ores et déjà réussi son retour. Qui se passe physiquement comme il l’avait prédit, la côte à monter vers un éventuel drapeau à damier qui n’a plus été aperçu depuis Valence 2019 se faisant de plus en plus raide. Mais côté vitesse, il a toujours ce qu’il faut. Il s’en étonne d’ailleurs lui-même : « quand j’ai vu que j’étais sixième à deux dixièmes de la pole, j’ai été surpris » dit-il.
« Je vois que ça va bien, mais je ne sais pas pourquoi. Je me sentais plus mal aujourd’hui qu’hier » explique Marc. « Mais c’est quelque chose de naturel auquel les médecins et moi nous nous attendions. L’important est que l’os ne me cause pas de douleur, mais évidemment les muscles sont beaucoup sollicités, puisque le bras droit a moins de masse musculaire que le gauche. J‘ai tout donné à trois reprises avec la FP3, la Q1 et la Q2 ».
Les sensations revenant, l’octuple Champion du Monde a commencé à régler sa Honda suivant ses besoins du moment : « la confiance a beaucoup augmenté durant ces deux jours. Au cours des trois premières séances, j’ai roulé avec une configuration de base, mais j’ai ensuite réalisé que j’étais prêt à commencer à essayer des changements. J’ai commencé à travailler sur la moto pour obtenir ce dont j’avais besoin en ce moment, et le pas en avant était déjà important. En FP4, ainsi qu’en qualifications ».
Marc Marquez : « je suis conscient que je vais souffrir »
Mais de quoi Marc Marquez a-t-il besoin ? « La principale différence avec le passé en ce moment concerne ma position au guidon, qui n’est pas tout à fait correcte et ne me permet pas de pousser comme je le voudrais avec mes bras. Dans les virages à gauche, j’ai commencé à sentir l’avant comme je le voulais, mais pas encore dans ceux de droite. L’équipe et moi sommes conscients que pour le moment je dois chercher un setup qui réponde à mes besoins actuels, et qu’ensuite je devrai changer en fonction de mes progrès physiques ».
Un autre point sensible, probablement le plus important, concerne la course de demain, qui soumettra sûrement Marquez à un effort physique incroyable. Une pensée qui empêche Marc de dire avec une certitude absolue qu’il terminera la course… « La course est mon plus gros point d’interrogation, car 25 tours sont longs. Je voudrais pouvoir dire que j’apprécierai la course mais je sais déjà que ce ne sera pas le cas » assure-t-il.
Il termine : « je suis conscient que je vais souffrir, mais c’est la situation et nous devons agir en conséquence. Abandonner ? Je ne suis pas sûr à 100% de terminer la course, même si je suis ici parce que je pense que je peux la faire. A quel rythme je pourrai tenir, je ne sais pas. Demain je ferai quelques tours de chauffe pour vérifier que tout va bien, puis je ferai la course et je comprendrai. Je pense que gagner cinq points ou zéro ne change pas beaucoup ma situation actuelle ».
MotoGP Portugal J2 : qualifications
Crédit classement motogp.com