Il y a une semaine, le Grand Prix du Qatar offrait des tribunes peuplées de fans heureux de retrouver enfin l’ambiance de la course. Cependant, voir 1 500 personnes recensées assez proches les unes des autres, la plupart sans maque et avec des enfants n’a pas été évalué comme un spectacle positif. Ainsi va le monde d’après, qui est encore sous le joug de la pandémie. Les autorités ont donc décidé que le second rendez-vous à Losail se fera à huis-clos. Pendant ce temps, le paddock reste dans sa bulle sanitaire salutaire, tandis que tout le monde n’est pas convaincu par la campagne de vaccination pourtant encouragée. Et puis il y a le retour vers l’Europe …
La saison des Grands Prix est lancée et le Qatar aura offert deux Grands Prix dans un calendrier qui va maintenant mettre l’Europe à l’honneur. Ce sera pour le week-end du 16 au 18 avril, à Portimao au Portugal. Entre temps, tout le monde aura été vacciné grâce au Pfeizer offert par le Qatar et tout ira pour le mieux dans le meilleur des mondes. Hélas, cela ne relève que de la théorie. Dorna le sait et reste mobilisé comme depuis le début de la pandémie pour faire tourner la boutique face à la terrible adversité de la Covid-19.
Le temps n’est en effet pas encore aux retrouvailles entre le monde des Grands Prix et son peuple. La différence de traitement par les autorités entre le Grand Prix du Qatar et celui de Doha à une semaine d’intervalle en est la preuve. Il y avait 1 500 spectateurs pour l’ouverture de la saison. Il y en aura aucun pour cette seconde manche qui se déroulera pourtant aussi à Losail.
Le Losail Circuit Sports Club (LCSC) en tant qu’organisateur du Grand Prix du Qatar, Dorna et la Qatari Motorsport Association QMMF, sur recommandation du ministre de la Santé Dr. Hanan Mohamed Al Kuwar a en effet annoncé que plus aucun spectateur ne sera admis ce week-end en raison de la situation actuelle de Covid-19 dans le pays. Les autorités sanitaires qatariennes n’ont pas apprécié le spectacle de dimanche dernier avec des spectateurs dans les gradins ne portant pas de masques et ne respectant pas les règles de distance de 2 mètres.
Après le Qatar le plus dur commence peut-être
Mais après ce Grand Prix de Doha, il faudra rejoindre l’Europe pour le Grand Prix du Portugal. Et au vu des différentes décisions prises par les gouvernements d’un continent complétement désuni sur ce sujet pourtant absolument essentiel pour sa population, les responsables du paddock doivent rechercher des solutions créatives afin de faire passer toutes leurs équipes de Doha à Portimão sans quarantaine ni autres obstacles.
« Nous travaillons sur un concept avec Dorna. Il y a un contact constant avec les autorités portugaises » a déclaré Hervé Poncharal, président de l’association de l’équipe IRTA, à Speedweek. « Le Portugal a certains pays sur la liste rouge. Mais nous croyons que tout fonctionnera. J’espère que nous apporterons tout le paddock à Portimão » termine le Français. Par ailleurs, si la majorité du paddock a saisi l’opportunité offerte par Ezpeleta et le gouvernement du Qatar de se faire vacciner avec le Pfizer, il est tout de même une minorité, composé de pilotes et de membre d’équipes, qui a, pour le moment décliné la campagne.
