Ce week-end, Joan Mir va vivre pour la première fois la situation d’un pilote qui défend son titre mondial. Et pas n’importe lequel. Celui de MotoGP. Lorsqu’il a été sacré en Moto3, il est monté en Moto2, laissant ainsi à ses anciens adversaires le soin de lui succéder. Cette fois, ce sera différent, mais il aura l’avantage de bien connaître sa moto et son équipe. Un environnement qui l’a changé et qui privilégie la transparence pour optimiser les performances.
Chez Suzuki, tout semble être dans la méthode. La solidarité est mise au frontispice du box où sont bichonnées des GSX-RR qui n’ont de secret pour aucun des membres de cette aventure. Tout le monde apporte sa contribution qui est révélée à l’ensemble. Un fonctionnement que le Champion du Monde Joan Mir décrit ainsi : « avec les performances, les informations et l’aide des deux pilotes d’essai, nous essayons d’améliorer la moto. Nous n’avons pas de secrets ici ».
Une démarche qui a permis au Majorquin d’évoluer jusqu’au niveau qu’on lui connait actuellement : « quand je suis arrivé en MotoGP en 2019, mon style de pilotage et celui d’Alex Rins étaient totalement différents, complètement différents. Maintenant, nous nous rapprochons de plus en plus, mais il y a encore quelques différences ».
Il explique : « une différence est la phase de freinage, où je suis généralement meilleur. Alex est très bon quand il s’agit de piloter en douceur. Il a une vitesse de virage plus élevée. En fait, je préfère arrêter la moto et tourner à nouveau sur l’accélérateur. Mais avec la Suzuki, vous devez comprendre que vous ne pouvez pas vraiment faire cela très souvent. Je ne suis peut-être pas tout à fait moi-même. Mais c’est ce que nous avons et nous essayons toujours de donner 100% ».
Joan Mir et les vertus de la saine émulation
Il termine sur Speedweek en parlant à nouveau de son équipier qui, comme il est de tradition, est son premier adversaire : « notre rivalité améliore la moto, mais elle aide également au travail dans les stands. Je pense qu’il y a ça dans chaque équipe. Cette rivalité et cette compétition vous assurent de donner un peu plus. Cela nous arrive aussi ».
En 2020, Suzuki a réalisé un beau résultat d’ensemble avec Joan Mir comme Champion du Monde et Alex Rins troisième au classement général. En 2021, le chef de projet Sahara a déclaré qu’il voulait tout rafler, ce qui veut dire les titres constructeurs et équipes en plus de celui de pilotes à confirmer. Avec même un doublé dan ce cas. La saison commencera ce week-end au Qatar, sur une piste ce Losail que les GSX-RR n’apprécient que modérément.